Pas de soirée dansante, fermeture des établissements à 2h du matin… Les professionnels de la restauration doivent s’adapter pour ce réveillon, alors que de nombreuses restrictions sont mises en place.

Comment fêter le réveillon de la Saint-Sylvestre, alors que l’Île-de-France - comme le reste du pays - fait face à un fort rebond épidémique ? Interdiction des soirées dansantes, fermeture des débits de boisson à 2h du matin, restrictions sur la vente et la consommation d’alcool dans certaines zones… Face notamment à la forte contagiosité du variant Omicron, les autorités ont annoncé une série de mesures à Paris et dans le reste des départements franciliens.

Michaël Fox, PDG du groupe Lieux d’Emotions, propriétaire de cinq discothèques et de 10 restaurants à Paris, dit se sentir "un peu bloqué" : "Il y a un peu un sentiment de défaite, on ne peut pas se battre. On n’arrive pas à trouver des solutions. Le 31 décembre, les gens qui vont au restaurant n’y vont pas seulement pour manger, mais pour faire la fête."

"Normalement, il y a les douze coups de minuit, les cotillons, on danse, on s’embrasse… Là, tout ça est interdit donc automatiquement les gens cherchent d’autres solutions, en faisant des fêtes privatives, chez eux ou en louant des Airbnb, poursuit-il. Et on imagine bien que là, il n’y aura pas les pass sanitaires demandés et toutes les mesures sanitaires mises en place."

Certains établissements fermés, faute de clients

Face aux règles, les professionnels doivent s’adapter, difficilement. "Habituellement, le 31 décembre, en 2019 et avant, on était plein partout avant la soirée, raconte Michaël Fox. Aujourd’hui, on a la moitié de nos établissements qui sont ouverts. L’autre moitié est fermée, faute de clients. Ce qui est logique, puisqu’on n’a pas le droit de danser en France."

"On a beaucoup de mal à remplir nos établissements et à proposer nos menus, déplore-t-il. Depuis 48h, on a retiré nos menus et on propose aux gens de choisir à la carte pour remplir nos restaurants. Voilà où on en est, c’est une soirée normale comme tout au long de l’année, ce n’est pas un 31 décembre."

"On joue un peu à la chaise musicale pour s’en sortir"

Quant au personnel dans ses restaurants, Michaël Fox explique être touché "comme tout le monde" par la très forte multiplication des cas de Covid : "Aujourd’hui dans nos établissements, il y a environ entre 10% et 20% des gens qui sont soit des cas contacts, soit touchés par le Covid. Ça nous embête aussi mais, heureusement et malheureusement, étant donné que certains de nos établissements sont fermés, on récupère du personnel dans un restaurant pour le mettre dans un autre."

"Aujourd'hui, on joue un peu à la chaise musicale pour s’en sortir pour ce 31 décembre très particulier, encore plus particulier que l’année dernière puisque c’est moins clair, estime-t-il. En 2020, on était fermé. Cette année, on est ouvert mais on ne peut pas travailler normalement."

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