L'Établissement public chargé de la reconstruction de la cathédrale a annoncé un total d’un peu plus de 840 millions d'euros de dons collectés. La réouverture est prévue pour 2024.
Pour financer le chantier de Notre-Dame, "l'élan de générosité (...) ne tarit pas", selon le général Jean-Louis Georgelin. Le président de l'Etablissement public en charge de la reconstruction a indiqué mercredi devant les sénateurs de la commission des Affaires culturelles un bilan d’un peu plus de 842,8 millions d'euros collectés pour les travaux, auprès de donateurs français et étrangers.
Une somme qui "permet d'envisager l'avenir avec confiance", d’après Jean-Louis Georgelin. Dans le détail, la fondation Notre-Dame a collecté près de 360 millions d’euros, la fondation du patrimoine 232 millions "dont 100 millions de Total", la fondation de France 31 millions, le Centre des monuments nationaux 7,8 millions, le ministère de la Culture près de 9 millions et l'établissement public 203 millions.
La plupart des appels d'offres pour la restauration sont lancés et les premiers lauréats retenus
Le président de l'Etablissement public en charge de la reconstruction de Notre-Dame n'a pas voulu détailler comment les dons seraient répartis dans le financement des travaux de rénovation. Cette précision "sera donnée lorsque les choses seront bien calées avec la maîtrise d'oeuvre (...) La plupart des appels d'offres pour la restauration sont lancés et les premiers lauréats retenus", a-t-il expliqué.
Un bilan chiffré définitif prévu d'ici à la fin de l'année pour le chantier
Le général a par ailleurs confirmé que le calendrier des travaux devrait être tenu en vue d’une réouverture en 2024. Il a toutefois noté que le chantier qui concerne les abords de Notre-Dame, son "écrin", sont "du ressort de la mairie de Paris" et "ne commenceront probablement qu'en 2025". Ce qui suppose selon Jean-Louis Georgelin de repenser "l'accès provisoire à la cathédrale pour les touristes, notamment pendant les Jeux Olympiques", dans trois ans.
Les travaux de sécurisation et de consolidation de la cathédrale, débutés au lendemain de l’incendie en avril 2019, se sont achevés récemment. Les dépenses pour cette phase, qui ont été estimées à 165 millions d'euros, "seront tenues et probablement légèrement inférieures", a estimé le général.
Intempéries, travaux non prévus, interruptions liées à la crise sanitaire… Depuis son lancement, le chantier a dû faire face à quelques retards et surcoûts, liées surtout à de nombreuses mesures et aménagements liés à la lutte contre les émanations de plomb. Un bilan chiffré définitif est prévu d'ici à la fin de l'année.