À l'Université Paris-Est Créteil, les étudiantes ont désormais le droit à un congé menstruel

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Reportage : M. Mendy / A. Blanchard / H. Gasparini / A-S. Sfez ©France 3 PIDF

C'est une avancée majeure pour les jeunes femmes qui souffrent de règles douloureuses. Depuis la rentrée, les étudiantes de l'Université Paris-Est Créteil ont le droit à un congé menstruel à condition de présenter un certificat médical.

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Chaque mois, Rebecca souffre de règles douloureuses parfois au point de perdre connaissance. Comme toutes ses camarades dans la même situation, l'étudiante pourra désormais s'absenter jusqu'à deux jours par mois grâce à un congé menstruel.

"Dès qu'on a une absence, on est potentiellement en rattrapage donc c'est bien de pouvoir le justifier", témoigne Emma, une amie de Rebecca, étudiante en deuxième année de sciences de l'éducation.

Après la Sorbonne Nouvelle, l'Université Paris-Est Créteil (UPEC) est la deuxième à adopter une telle mesure en Île-de-France. Sur les 45 000 étudiants, 65% sont des femmes, pour autant, la question des règles n'est pas toujours bien considérée : "C'est une question qui est souvent mise de côté ou banalisée et nous, on a voulu monter qu'on était là pour elles", souligne Andréa Gaucher, vice-présidente étudiante de l'Université.

Un engagement qui ne date pas d'hier mais qui continue de questionner

En 2020, Paris-Est Créteil était la première de la région à s'engager pour la précarité menstruelle en installant des distributeurs de protections périodiques. L'association Penser le Monde avait porté le combat et ses membres se réjouissent d'une nouvelle avancée mais attendent de voir comment elle va se mettre en place : "En théorie, c'est bien, en pratique, est-ce que c'est faisable ? On n'a pas envie, par exemple, d'être mal perçue par le professeur", s'inquiète Margaux Kerneur, vice-présidente communication de l'association.

La direction de l'Université assure que des formations du corps professoral sont aussi prévues : "Dans la pratique, il y aura peut-être des petits soubresauts mais en fait c'est à nous, de considérer, d'un point de vue politique, que c'est un droit féminin. Je ne vois pas de difficulté majeure et s'il y a des difficultés, on fera des rappels à l'ordre", affirme Jean-Luc Dubois-Randé, président de l'UPEC.

À l'avenir, la mesure pourrait être étendue à tout le personnel féminin de l'université et se développer sur d'autres thématiques comme la ménopause. Les congés menstruels commencent également à se développer au-delà de la sphère étudiante et certaines mairies ont déjà adopté la mesure. 

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