Le procès en appel de Georges Tron, accusé de viols, suspendu en raison du coronavirus

Le maire LR de Draveil (Essonne) revenait dès ce mardi aux assises, dans le cadre d'accusations de viols et agressions sexuelles sur deux ex-collaboratrices. Mais ce procès en appel, qui survient deux ans après son acquittement initial, a été suspendu en raison du coronavirus.

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Renvoyé en raison de la crise sanitaire, le procès devait initialement se tenir du 21 avril au 15 mai 2020. Georges Tron revenait devant la justice à partir de ce mardi à Paris, pour répondre en appel d'accusations de viols et agressions sexuelles sur deux anciennes employées municipales de la ville de Draveil (Essonne).

Pour rappel, d’après ces ex-collaboratrices – Virginie Ettel et Éva Loubrieu – , l’élu leur a imposé des attouchements et des pénétrations digitales entre 2007 et 2010. Et ce avec la complicité de Brigitte Gruel, son ancienne adjointe à la Culture, sous couvert de pratiques de réflexologie plantaire. Le scandale (qui avait éclaté quelques jours après l'affaire du Sofitel de New York impliquant Dominique Strauss-Kahn en mai 2011) avait contraint l’ancien secrétaire d'État à la Fonction publique à démissionner le 29 mai 2011 du gouvernement Fillon.

Le maire, aujourd'hui âgé de 63 ans, et Brigitte Gruel – qui contestent tous deux les faits – avaient ensuite été acquittés fin 2018 par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis. Et ce alors que l’avocat général avait requis de son côté six ans de prison ferme contre Georges Tron (quatre contre son ex-adjointe), cinq ans d'inéligibilité et l'inscription sur le fichier des délinquants sexuels.

Georges Tron, cas contact

Suite au procès initial, exceptionnel par sa durée, le parquet avait fait appel après l’acquittement.

Le procès en appel devait, lui, s’étaler sur trois semaines, jusqu'au 12 février. Mais l’audience a été suspendue en raison du coronavirus. Le procès s’est ouvert ce mardi matin en présence de Georges Tron – muni d’un masque chirurgical – et de son avocat Me Antoine Vey. Le maire de Draveil est en effet cas contact avéré. La cour a ordonné une expertise pour faire passer un test PCR à Georges Tron, avec une possible reprise du procès lundi prochain.

Près de soixante témoins sont attendus. La question de l'existence ou non d'une situation de contrainte, et des rapports de pouvoir dans le contexte de la mairie de Draveil, sera à nouveau au cœur de l’audience.

Autre affaire liée aux investigations : la cour d'appel de Paris a relancé en février 2020 une enquête pour subornation de témoin visant Georges Tron. Une enquête autour de possibles pressions subies par des témoins des abus sexuels présumés, au cœur du procès.

A noter que Georges Tron, réélu en 2020, est à la tête de la commune de Draveil depuis 1995.

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