Les agriculteurs en colère et leur millier de tracteurs quittent Paris après une journée de manifestation

Après une journée de mobilisation des agriculteurs dans la capitale, la FNSEA – à l’origine de la manifestation – a appelé à suspendre le mouvement. Les responsables syndicaux ont demandé au millier de tracteurs venus de six régions de lever le camp mercredi soir.

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Après avoir notamment tenté de bloquer les Champs-Elysées, les agriculteurs mobilisés à Paris face aux difficultés économiques qu’affronte la profession et contre la défiance d'une partie des citoyens quant à la problématique des pesticides, ont levé le camp mercredi soir. La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), à l’origine de la journée de manifestation avec les Jeunes Agriculteurs (JA), a en effet appelé à suspendre le mouvement après un rendez-vous au ministère de l'Agriculture, avec des conseillers de l'Élysée.« Nous suspendons et nous rencontrons le 3 (décembre) au matin, c'est-à-dire mardi matin à 9h30, Édouard Philippe et ses conseillers avec les Jeunes Agriculteurs pour refaire un point sur l'ensemble des sujets », a annoncé la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert. Une déclaration faite suite à une rencontre avec la secrétaire générale adjointe de l'Elysée Anne de Bayser et les conseillers agricoles de l'Élysée, ainsi que le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume.

Une discussion avec le ministre de l’Agriculture autour des zones de non traitement aux pesticides

Pour ce qui est de la question des zones de non traitement aux pesticides (ZNT), destinées à protéger les populations contre les dangers potentiels de ces produits, Christiane Lambert a estimé que ce « n'était pas une question de distance » mais « plus une question de bonne pratiques ». Dénonçant un débat « complètement hystérisé par des décisions polémiques, politiques », prises « dans une période pré-électorale », la présidente de la FNSEA a jugé qu’il fallait, selon ses termes, « faire davantage confiance à la science », sous-entendant que les agriculteurs utilisent des produits autorisés selon des conditions établies par l'Anses, l'agence de sécurité sanitaire. « Si la science dit qu'on peut aller à zéro mètre, le gouvernement suivra : c'est ce qu'a dit le ministère de l'Agriculture et la représentante du président de la République », a ainsi annoncé Christiane Lambert. De son côté, Didier Guillaume a assuré que la réunion « s'était très bien passée » : « Nous soutenons ce mouvement, parce que sur les deux points revendiqués, ils ont raison. Premièrement, il faut cesser ce dénigrement permanent des agriculteurs. Les agriculteurs et agricultrices ne sont pas des pollueurs… Le deuxième sujet sur lequel nous les soutenons, c'est que le revenu des agriculteurs aujourd'hui n'est pas assez élevé. »
 
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