L'agriculture urbaine est en plein développement. 32 sites sélectionnés ont été dévoilés ce matin dans le cadre de la troisième édition de Parisculteurs. Les meilleurs projets seront choisis en avril. L'engouement est certain mais les obstacles sont nombreux.
Des fruits, des légumes, des aromates qui poussent en plein Paris. Sur les toits, sur des parcelles au sol, voire sur des murs à palisser. Lancés depuis trois ans, les projets Pariculteurs ont déjà permis, l'an dernier, de récolter 285 tonnes de fruits, de légumes ou de champignons et près de 66 000 fleurs coupées, selon la Mairie de Paris. Avec les nouveaux 32 sites qui vont s'ajouter, ce seront bientôt 5,8 hectares qui seront cultivés en pleine ville.
Bientôt ce seront 5,8 hectares qui seront cultivés en pleine ville.
11 de ces sites sont proposés par la ville de Paris, comme les 700 m2 des toits de l'école de la propreté (18ème), les 4 500 m2, sur deux niveaux, d'un parking désaffecté dans le 19ème ou les 1500 m2 en toiture, proposés par le ministère des finances dans le 12ème.La nouveauté cette année, c'est que la banlieue est associée avec neuf parcelles à La Courneuve, Aubervilliers ou Montreuil où le maire, Stéphane Troussel, qui est aussi président du Conseil départemental de la Seine Saint Denis, rêve de relancer la tradition des maraichages, de favoriser ainsi les circuits courts et d'impliquer des jeunes de son département.
De nombreux échecs sont malheureusement à déplorer.
Pour autant, si les projets d'agriculture en zone urbaine suscitent un réel engouement, tout n'est pas facile. De nombreuses difficultés techniques ou économiques peuvent faire capoter les plus belles idées. Le démarrage est parfois lent. Sur les 33 projets envisagés en janvier 2016 seuls 15 ont vu le jour et un seul sur ceux qui étaient envisagés en septembre 2017. Certains projets ont été abandonnés en raison de recours en justice comme celui d'une serre sur le réservoir de Charonnes (20 ème) ou en raison d'investissements trop lourds comme le projet d'aménagement des toits de l'école Dunois dans le 13ème.Les pionniers de l'agriculture urbaine se comparent à des start-up qui apprennent en marchant. Certaines entreprises ne réussissent pas, mais d'autres finissent par creuser leur sillon. La demande des consommateurs est en tous cas là. Pour ceux qui souhaitent favoriser les circuits courts quoi de mieux que de consommer les fruits et légumes qui ont poussé sur le toit son popre immeuble?