La maire PS de Paris Anne Hidalgo a remanié vendredi son exécutif, un peu plus étoffé, qui réunit comme le précédent une majorité PS, PCF, PRG et écologistes, et maintient deux adjoints "macronistes".
Ce remaniement, rendu nécessaire par trois élections au Sénat, a été formellement approuvé lors d'un Conseil de Paris extraordinaire.
En préambule au vote, la maire a affirmé qu'il s'agissait pour ce nouvel exécutif, "dans un contexte de bouleversement politique (....), de rester fidèle au contrat signé avec les Parisiens en 2014".
Un "gouvernement" aux mêmes équilibres politiques
Mme Hidalgo mènera ainsi pour sa deuxième partie de mandat, qu'elle entame cette semaine, un "gouvernement" aux mêmes équilibres politiques, une réponse à une interpellation des communistes parisiens.Ceux-ci avaient demandé lundi une "clarification" vis-à-vis de "l'offensive néolibérale" d'Emmanuel Macron, en refusant notamment toute éventuelle entrée d'un "Macronpatible" dans son exécutif.
Vendredi, Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe, a exprimé sa confiance envers ce nouvel exécutif, qui restera à confirmer au moment du vote du prochain budget.
Ce nouveau "gouvernement" de la mairie de Paris passe de 21 à 27 adjoints, et se décompose en 14 PS ou apparentés, 3 communistes, 1 PRG alors que les écologistes gagnent un cinquième poste d'adjoint.
S'ajoutent deux non-inscrits, les sortants Jean-François Martins et Dominique Versini, et les deux "macronistes" également sortants, Mao Péninou et Jean-Louis Missika. Ces derniers avaient toujours affirmé rester dans le groupe socialiste et apparenté, sans vouloir rejoindre un éventuel "groupe Macron".
Ce groupe "pour faire exister la majorité présidentielle" dans le cadre parisien, est toujours sujet à "discussions", a indiqué à l'AFP Julien Bargeton, adjoint sortant et nouveau sénateur La République en Marche (LREM).
Dans ce nouvel exécutif, de très nombreuses délégations gardent leur adjoint sortant, certaines sont scindées. L'ex-député PS Patrick Bloche et le maire PS du IVe Christophe Girard sont de nouveaux entrants.
Emmanuel Grégoire (ex-Ressources humaines), par ailleurs membre de la direction collégiale provisoire du PS, succède aux Finances à M. Bargeton.
Anne Souyris (EELV) prend la Santé à la suite de l'écologiste Bernard Jomier, également élu au Sénat.
Pour l'opposition, Florence Berthout (LR), en dénonçant "l'auto-satisfaction" de la maire, a affirmé que son groupe continuerait à "défendre la liberté de se loger et de circuler à Paris".
Pour l'UDI-MoDem, Eric Azière a pointé du doigt un "rééquilibrage acrobatique" pour mettre en place une "tentative de réponse à la question de la disparition du socle électoral" de la maire de Paris.