L'homme aurait préparé Khamzat Azimov qui a tué un passant non loin de l'Opéra de Paris en mai 2018. Le meurtrier s'en était également pris à une dizaine de personnes.
Abdoul-Hakim Anaiev, accusé d'avoir "conditionné" son "meilleur ami", le jihadiste français d'origine tchétchène est jugé devant la cour d'assises spéciale de Paris à partir de mercredi. Le jeune homme âgé de 20 ans au moment des faits est accusé de "participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation de crimes d'atteintes aux personnes."
Ce procès intervient dans un contexte de crainte d'attentats en France depuis l'assassinat d'un professeur dans un lycée d'Arras le 13 octobre par un ancien élève de nationalité russe, né en Ingouchie, république russe frontalière de la Tchétchénie.
Une attaque au couteau de cuisine
Armé d'un couteau de cuisine, Khamzat Azimov, Franco-Russe né en Tchétchénie, avait tué le 12 mai 2018 après une lutte acharnée Ronan Gosnet, 29 ans, employé d'une librairie du quartier de l'Opéra à Paris. L'assaillant âgé de 20 ans s'en était ensuite pris à un autre passant, résident du Luxembourg et de nationalité chinoise, lui plantant notamment son couteau dans le dos. Il s'en était pris en tout à une dizaine de personnes jusqu'à ce que trois policiers appelés au secours arrivent sur les lieux. Les policiers avaient tenté de le maîtriser à l'aide d'un taser, puis l'avaient abattu.
Une vidéo d'allégeance testamentaire de Khamzat Azimov avait été diffusée le lendemain sur les canaux de communication de l'Etat Islamique. L'accusé est soupçonné d'avoir joué un "rôle central" dans le "conditionnement" de Khamzat Azimov, de l'avoir présenté à d'autres sympathisants de l'EI et des personnes "radicalisées", dont certaines avec des "idées de départ en Syrie" et des "projets d'attentats".