Alors que cinq écoles privées ont dû reporter le retour de leurs élèves sur demande du rectorat et de l’ARS, le reste des établissements parisiens situés autour de Notre-Dame ont rouvert leurs portes ce lundi. Une rentrée comme les autres, ou presque.
Si la rentrée a été reportée pour plus de 1 000 élèves scolarisés dans cinq écoles privées du diocèse de Paris, face au problème de la pollution au plomb provoquée par l’incendie de Notre-Dame, les autres établissements situés à proximité de la cathédrale ont pu rouvrir ce lundi matin. C’est par exemple le cas du groupe scolaire Saint-Benoît, dans le 6e arrondissement.Les lieux ont été décontaminés au cours de l’été, de quoi rendre un peu plus sereins les familles. « Je pense qu'ils ont bien nettoyé la cour, ils ont bien informé, se rassure une mère. Je ne pense pas qu’il y ait de quoi être inquiet. » Un avis partagé par un autre parent d’élève : « Il y a une annonce qui a été faite sur le tableau [devant l’école]. Je pense qu’on est en confiance, quand même. »
260 enfants testés dans la zone
Les tests effectués en juillet dans l’établissement, situé à 1 km à vol d'oiseau de Notre-Dame, étaient pourtant alarmants. Les taux de concentration au plomb se situaient en effet bien au-dessus des recommandations de l'ARS.Mais des travaux de décontamination ont suivi, avec le remplacement complet du bitume des cours de récréation. Dans la zone, environ 260 enfants ont également été testés au plomb.Si certains parents sont rassurés, d’autres s’inquiètent ceci dit face aux risques de la pollution pour la santé et l’environnement.
Des risques pour les élèves ?
L’association Robin des Bois dénonce notamment la réaction tardive des autorités et le manque de transparence.« Il y a 150 écoles, lycées, plus les crèches qui n’ont pas du tout été dépistés dans le 4e, le 5e, le 6e et le 7e, explique Jacky Bonnemains, son directeur. Nous souhaitons qu’ils le soient dans les plus brefs délais. Et nous encourageons les parents à demander à la direction les diagnostics, d’une manière ferme et si possible collective. »Robin des Bois préconise également des mesures sanitaires comme l'installation de sas de déchaussement à l'entrée des écoles, afin d'éviter d'importer de la poussière contaminée de la rue.