Mercredi 26 octobre, Emmanuel Macron a présenté l'organigramme de son mouvement. Parmi les délégués d'"En Marche", qu'il appelle ses ambassadeurs, on retrouve Bariza Khiari, sénatrice PS de Paris. Pour France 3 Paris Île-de-France, elle explique les raisons de cet engagement.
Bariza Khiari devient l'une des onze délégués du mouvement d'Emmanuel Macron. L'ancien ministre de l'économie et possible candidat à l'élection présidentielle a présenté l'organigramme d'"En marche".La sénatrice socialiste de Paris explique pour France 3 Paris Île-de-France, la nature et les raisons de cet engagement.
"L'homme m'a séduit. On a besoin de la dimension humaine que donnent les lettres et la culture", déclare-t-elle, tout d'abord, rappelant sa proximité avec le philosophe Paul Ricoeur. "Il coche les cases profondeur et réalité quotidienne", ajoute-t-elle estimant "qu'il a travaillé dans la vraie vie contrairement à beaucoup d'élus politique".
Agée de 70 ans, Bariza Khiari, qui fut proche de Laurent Fabius, est sénatrice de Paris depuis 2004. Elle est une des fondatrices du club "XXI ème siècle", qui regroupe l'élite issue de l'immigration pour aller vite. Depuis le printemps dernier, elle est la présidente de l'Institut des cultures d'Islam à Paris. A nos confrères de Public Sénat, elle expliquait ne pas briguer un nouveau mandat de sénatrice en 2017 pour "s'occuper de la structuration de l'islam de France".
"Laïcité ouverte"
Est-ce que cela veut dire qu'elle sera la porte-parole d'Emmanuel Macron sur les questions de l'islam et de la laïcité ? "Pas forcément. Mon rôle sera de porter sa parole quand il le faudra et où il le faudra sur tous les sujets transversaux", répond Bariza Khiari. "Mais je partage sa vision d'une laïcité ouverte. Ça a été un élement fort de mon soutien", poursuit-elle. Cette conception de la laïcité est le principal point d'affrontement d'Emmanuel Macron avec Manuel Valls.Bariza Khiari date ce rapprochement du débat sur la déchéance de nationalité qu'elle qualifie de "naufrage". "Avant, j'avais des doutes sur ce quinquennat. Ce débat a marqué une rupture", explique-t-elle. "Quand j'ai vu qu'Emmanuel Macron manifestait son désaccord sur cette question, je me suis interessé à lui", conclut-elle.