"C'est la première fois dans toute l'histoire de l'humanité que quelque chose d'aussi disruptif nous est accessible dès son arrivée" : l'IA, un nouvel espoir pour les malvoyants ?

Le Campus Louis Braille ouvre ses portes à Paris au sein de l'Institut national des jeunes aveugles. Dans cet incubateur de sarts-ups, cherheurs et étudiants inventent des solutions concrètes au service des personnes malvoyantes ou aveugles.

À l'Institut national des jeunes aveugles, on fête la naissance du Campus Louis Braille, une pépinière de chercheurs et de start-ups au service des déficients visuels. Un laboratoire d'idées et d'innovations à l'heure de l'intelligence artificielle : "On n'a pas encore découvert tout le potentiel des innovations et de la technologie ni toutes les aides qu'on peut avoir grâce au GPS ou à l'IA. Pour l'accès à l'éducation, pour la mobilité, il y a encore énormément de possibilités pour améliorer l'autonomie des aveugles et des malvoyants", affirme Thibaut de Martimprey, cofondateur du Campus Louis Braille. 

Medhi Smael Berahal fait partie des directeurs de start-up venus pour l'ouverture : "C'est la première fois de toute l'histoire de l'humanité que quelque chose d'aussi disruptif que l'IA est accessible, dès son arrivée, aux personnes handicapées. On peut apprendre à l'utiliser, être pertinents sur le marché du travail avec ces outils-là en même temps que tout le monde", se réjouit-il. 

Ressentir et "voir" le paysage

Parmi la vingtaine de jeunes pousses, une start-up propose une aide au déplacement à partir d'une caméra clipsée sur des lunettes et d'une ceinture abdominale. Son président, Rémi du Chalard, a remporté le concours Lépine cette année : "Les caméras capturent tout ce qu'il y a en face de l'utilisateur. On transforme ces images en images neuronales dessinées sur la peau du dos. L'information remonte au cerveau qui est capable de les comprendre et de les percevoir". 

Ce campus est l'occasion d'échanges entre valides et déficients visuels et une recherche de haut niveau. Autant de perspectives de développement économique pour ces jeunes entreprises. Le Campus Louis Braille est financé par des fondations privées, le pouvoir public et des prestations événementielles. L'espoir, pour les deux millions de déficients visuels en France, d'un meilleur accès à la technologie.

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