CARTE. Vague de chaleur : où fait-il le plus chaud en Île-de-France ?

30 degrés ce dimanche, 31 lundi, 32 mardi … Paris et sa région s’apprêtent à traverser un épisode caniculaire. Selon une étude, la moitié des Franciliens est exposée aux fortes chaleurs. Mais nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. On vous explique.

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Vivez-vous dans un îlot de chaleur urbain moyen ou fort, comme près de la moitié des Franciliens ? Vous pouvez vérifier en consultant la carte ci-dessous, réalisée par l’Institut Paris Région.

Les experts ont classifié chaque pâté de maisons selon un indice de vulnérabilité allant de 1 à 9 (très faible à très forte), en croisant les données sur les îlots de chaleur, l’urbanisme et la capacité des populations à faire face.

Un "îlot de Chaleur Urbain", c'est quoi ?

Plus un quartier est urbanisé, haut, étroit, sujet à une activité humaine (automobile, rejet d’air climatisé, industrie), plus il capte et accumule la chaleur en journée. Cet effet « îlot de chaleur urbain » amplifie les aléas climatiques, notamment la nuit, en limitant le refroidissement en ville. Lors de la canicule de 2003, des écarts de température entre Paris et les zones rurales pouvaient varier jusqu'à 10°C, remarque l’IPR.

Un point chaud : le centre de Paris

Plus on va vers le centre de la métropole parisienne, plus on note la présence d’îlot de chaleur urbain : 21% en grande couronne, 63% en petite couronne, 99% dans Paris intra-muros ! Les quartiers de Beaubourg, Marais, Saint Lazare, Sainte-Anne, les Grands Boulevards seraient propices au développement de cet effet. Pourtant, "ce n'est pas 99% de la population parisienne qui est vulnérable, il faut regarder les autres paramètres", explique Erwan Cordeau, spécialiste climat à l'IPR.

La Seine-Saint-Denis plus vulnérable

La Seine-Saint-Denis serait plus exposée, selon les experts. Aubervilliers, Saint-Denis, Le Bourget… Ces trois villes concentrent le plus de difficulté. L'auteur de l'étude a aussi pris en compte "l'exposition et la sensibilité des biens et des personnes à la chaleur urbaine" (âge, pollution de l'air) et "la difficulté à faire face" (revenus, accès au système de santé et aux espaces verts). L'étude ne prend pas en compte "quelle population, majoritairement à bas revenus, reste l'été et ne part pas en vacances", souligne Erwan Cordeau.

Des solutions connues

Un tiers de la population (3 685 000 Franciliens) est considéré comme très vulnérables à la chaleur, en raison du lieu où ils habitent. 845 000 sont considérés comme « très sensibles » en fonction de leur âge (moins de 5 ans, plus de 65 ans). Alors comment faire face ? Les experts suggèrent de préserver les espaces d’îlot de fraîcheur et de « renaturer» les villes. La carte doit servir de support aux collectivités dans la mise en œuvre de leurs plans climats.

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