Cocaïne, cannabis, MDMA : Paris se hisse à la deuxième place des capitales européennes les plus consommatrices de drogues

La consommation de drogues augmente. C’est ce que démontre une étude menée par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, qui analyse les traces de plusieurs drogues retrouvées dans les eaux usées de près de 90 villes européennes. Paris se placerait à la deuxième place du classement des capitales du continent.

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Analyser les eaux usées des villes pour évaluer le niveau de consommation de drogues semble être une méthode en développement. Un projet européen a mené une vaste étude portée sur 88 villes de 23 pays de l'Union européenne et de Turquie. Selon le dernier rapport publié le mois dernier réalisé par l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, en 2023, la consommation de cocaïne reste la plus élevée en Europe occidentale et méridionale, en particulier dans les villes de Belgique, des Pays-Bas et d'Espagne.

Avec ses 616 mg relevés par jour pour 1000 personnes, Paris arrive, après Amsterdam, à la deuxième place du podium des capitales européennes qui présente le plus de traces de substances illicites dans ses eaux usées. Mais si on regarde l’étude de plus près, en comparant les 88 villes étudiées, la Ville Lumière se place en réalité à la 21ème place du classement global. Bien loin derrière la ville d’Anvers, à la tête du classement. Dans ses égouts, la ville flamande totalise plus de 1 720 milligrammes de cocaïne détectés en moyenne par jour pour 1 000 habitants. Et pour cause, Anvers est connue pour être le principal accès de la cocaïne en Europe par son port. L’année dernière, 116 tonnes de cocaïnes avaient été saisies dans le port d’Anvers par les forces de l’ordre, un record.

Une augmentation globale

La ville belge est ensuite suivie par Tarragone, en Espagne, avec un taux relevé à 1464 mg pour 1000 habitants. En troisième place, on retrouve Amsterdam avec 1210 mg par personne. La Venise du nord occupe ainsi la première place du classement parmi les capitales d’Europe.

De manière générale, l’étude permet de mettre en évidence que la consommation des drogues sur le continent européen augmente. Par exemple, en 2019, Paris présentait en moyenne 273 mg de cocaïne consommée pour 1000 habitants par jour, puis 427 mg en 2019, avant d’atteindre son pic en 2023 avec ses 616 mg. Élément intéressant, les taux les plus importants sont relevés les dimanches à Paris, avec environ 1195 mg consommés pour 1000 habitants.

En ce qui concerne le cannabis, les niveaux de consommation restent stables. En revanche, l'étude montre que l'usage de la MDMA explose. Paris se hisse à la xxx place du classement, son niveau a presque triplé depuis 2011.

En 2023, l'étude relève de faibles niveaux de résidus de kétamine dans les eaux usées des villes étudiées. Toutefois, sur les 22 villes où l'on retrouve des traces de cette drogue, selon l'étude, 12 ont signalé une augmentation, 8 une situation stable et 2 une diminution.

Les taux des traces de kétamine les plus élevés se retrouvent en Angleterre, en Belgique, en France, aux Pays-Bas et en Espagne.

Quels effets ?

Les drogues sont des stimulants puissants qui agissent sur le système nerveux. Leurs effets peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs, comme la dose, la méthode de consommation ou la sensibilité individuelle.

Selon les drogues, les effets peuvent être différents. La cocaïne provoque une augmentation significative de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle. En agissant rapidement sur le système nerveux, la cocaïne donne une grande poussée d'énergie et entraîne généralement un sentiment d'euphorie intense.

Contrairement à la cocaïne, la MDMA, aussi connue sous le nom d'ecstasy, provoque des effets empathogènes. Souvent consommée dans des contextes festifs, tels que des soirées, des clubs, des raves ou des festivals de musique électronique, la MDMA favorise l'empathie, la compassion et l'ouverture sociale envers les autres. De plus, cette drogue peut avoir un impact sur la régulation de la température corporelle entraîner un risque d'hyperthermie. Si la MDMA est ingérée pendant une activité physique, elle peut également augmenter un risque de déshydratation.

De son côté, le cannabis apporte plutôt une sensation de relaxation. Sa consommation peut provoquer une altération des sens, comme la perception sensorielle, du temps, de l'espace et des sensations physiques.

De toute évidence, ces substances comportent des risques pour la santé. Elles peuvent entraîner des effets secondaires graves, comme des problèmes cardiovasculaires, mentaux et de dépendances.

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