Cold-cases : trois femmes disparues en Île-de-France, Interpol lance un appel au public

Interpol a diffusé des éléments d'enquête pour mettre un nom à 46 femmes retrouvées mortes dans six pays européens sur plusieurs décennies. Trois l'ont été en Île-de-France.

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"La femme aux dents particulières", "la femme avec un tatouage de papillon" ou encore "la jeune femme trouvée à Saint-Denis" : ce sont les surnoms donnés par Interpol à trois femmes retrouvées mortes. Leur point commun ? Leur corps a été découvert en Île-de-France et leur identité est inconnue.

Interpol a rendu publics des éléments d'enquête dans le but d'identifier 46 femmes retrouvées mortes dans six pays européens sur plusieurs décennies en publiant des extraits de leur "notice noire". Ce sont des alertes qui sont, en principe, réservées à l'usage de la police.

"Dans ces cas, les enquêteurs français ont tout essayé. La première étape lorsque vous avez un corps, est de l'identifier, ensuite, vous pouvez étudier la sphère amicale, professionnelle, pour voir si quelqu'un avait un intérêt à ce que cette personne meurt", explique François-Xavier Laurent, gestionnaire des bases ADN à Interpol, à France 3 Paris Île-de-France.

Très peu d'informations sur ces cas

Car lorsque les enquêteurs retrouvent un corps, ils tentent d'abord de répondre à des questions basiques, mais cruciales : "où et quand le corps a été retrouvé, la description de ces femmes, quels objets personnels elles avaient avec elles, pour qu'une amie, une proche, une connaissance, puisse la reconnaître et connecter les pièces du puzzle et arriver à une identification et on l'espère, par la suite, l'identification du meurtrier", poursuit François-Xavier Laurent.

Les informations concernant l'identité de ces trois femmes sont rudimentaires. "La femme aux dents particulières" a été découverte par un chasseur dans le bois d'Alix dans le Val-d'Oise, le 26 janvier 1994. 30 ans après, on ne connaît même pas la date exacte de sa mort (estimée entre 1985 et 1993). En revanche, Interpol indique qu'elle a été retrouvée avec de nombreux bijoux qui pourraient permettre de l'identifier.

La science au service des enquêtes

"La femme avec un tatouage de papillon" a été retrouvée en avril 2016 dans la Seine à Athis-Mons, dans les Yvelines. Elle aurait été noyée selon Interpol qui précise qu'elle avait de nombreux tatouages : une fleur d'hibiscus sur la main gauche, une salamandre sur la cheville ou encore plusieurs papillons sur le corps.

L'identité de la troisième femme à être recherchée est celle d'une jeune victime âgée d'une vingtaine d'années. Sa dépouille a été découverte dans un sac-poubelle sur un terrain vague à Saint-Denis en juin 2021. Son profil génétique a été identifié.

"Grâce à l'innovation en sciences criminelles, notamment l'utilisation de l'ADN, on va pouvoir comparer l'ADN du corps qui a été récupéré avec des proches biologiques, des parents, frères et sœurs ou des enfants si elle en a. On va pouvoir faire des liens génétiques. Si par l'intermédiaire de cette campagne, la famille qui se trouve dans un autre pays se dit : 'cela pourrait être notre proche qui a disparu', il suffira de contacter la police nationale qui va se mettre en lien avec la police française, échanger des informations via Interpol et permettre une identification grâce à l'ADN", espère François-Xavier Laurent d'Interpol.

Une campagne précédente en 2023

Ce n'est pas la première fois qu'Interpol lance ce type d'opération. L'organisation internationale de coopération policière avait lancé en mai 2023 une campagne inédite baptisée "Identify me" (identifiez-moi) pour rendre leur nom à 22 femmes retrouvées en Allemagne, Belgique et aux Pays-Bas au cours des 40 dernières années.

Ce premier appel à témoins avait permis d'identifier Rita Roberts, une citoyenne britannique de 31 ans découverte à Anvers plus de trente ans plus tôt. Des proches de la victime avaient reconnu le tatouage de la jeune femme, représentant une fleur, sur les documents mis en ligne par Interpol.

L'organisation a décidé d'élargir cette campagne à de nouveaux dossiers non résolus en incluant trois autres pays : la France, l'Espagne et l'Italie.

"Regardez ces femmes (...) pourraient-elles êtres votre amie, votre cousine, votre collègue, votre patiente, votre voisine, disparues subitement ?" demandent dans un clip la chanteuse Axelle Red ou l'actrice Carice van Houten.

En France, l'athlète Marie-José Pérec et la comédienne et écrivaine Sarah Biasini sont les ambassadrices de la campagne.

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