Partons à la découverte des secrets des eaux de Paris et de l'Île-de-France. D’où vient l'eau du robinet ? Comment est-elle acheminée ? Nous vous emmenons dans un lieu fantastique... au résérvoir Montsouris. C'est par ici !
La grande histoire de l'eau de Paris
Avec plus de 1200 fontaines et points d’eau potable d’époques et de styles différents, 38 piscines municipales, des sources, des puits artésiens et autres guinguettes au bord de la Seine, Paris dispose d’un patrimoine singulier, mais trop souvent méconnu. Dans " Eau de Paname " Yvan Hallouin et Frédérick Gersal proposent d’explorer Paris, quartier par quartier, pour y dénicher de belles histoires d’eau. Un élément, géré, valorisé, maîtrisé tout au long de l’histoire de Paris. Un élément de plus en plus précieux, que nous devons chérir comme un être cher.
A l'angle de la rue de la Tombe-Issoire et de l'avenue de Reuille
Dans le 14ème arrondissement, sur un des plus haut point de Paris, se situe l'un des cinq principaux réservoirs de stockage d'eau de la capitale : le réservoir Montsouris.
Autrefois appelé réservoir " de la Vanne " puis " de Montrouge ", le réservoir de Montsouris reste longtemps la plus grande réserve d’eau potable de la capitale.
D’une surface de 60 000 m², ses deux étages superposés ont offert, dès l’origine, une capacité maximale de stockage de plus de 200 000 m³ d’eau potable.
Mis en service en depuis 1874
Mis en service en 1874, le réservoir Montsouris sert aujourd'hui encore à l'alimentation en eau potable de tout le centre de Paris.
Au plafond figurent les armoiries de la ville de Paris ainsi que les noms des sources qui l'ont successivement alimenté.
Construit pour accueillir les eaux acheminées par l'aqueduc de la Vanne, le réservoir de Montsouris accueille l'eau souterraine conduite à Paris par les aqueducs du Loing, du Lunain et de la Voulzie.
A son arrivée à Paris cette eau a déjà parcouru plus de 100 km protégée de la chaleur ou du froid, à l’abri de la lumière et de toute contamination.
Cette eau jaillit depuis les canalisations verticales, nommées tulipe, avant d'être distribuée dans les quatre différents compartiments du réservoir.
Fraîcheur et humidité permettent de conserver l'eau à température des sources de 12 °C.
Mais la vision la plus spectaculaire de Montsouris se découvre quelques mètres plus bas.
Une oeuvre architécturale
A l'étage du deuxième réservoir, avec ses 254 m de long, ce sont 1 800 piliers maçonnés qui soutiennent le poids du réservoir supérieur.
Ce lieu, hautement sécurisé, est aujourd’hui interdit à toute visite.
Le saviez-vous ?
Le réservoir de Montsouris représente à lui seul 30 % des capacités de stockage des eaux de Paris.