Alors qu’approchent les élections municipales, la question de la propreté des rues de la capitale pourrait bien être de plus en plus débattue. Mais si certains Parisiens se plaignent de la saleté toute l’année, qu’en pensent les touristes l’été ?
Pour les détritus, il n’existe pas de haute ou de basse saison. Mais, en plein été, la propreté des rues joue forcément sur la perception que les touristes se font de notre ville.
Un reportage d’Elise Ferret et Marion David.
Intervenant : Paul Simondon, adjoint à la maire de Paris chargé de la Propreté.
« On avait vu que c’était plus sale que chez nous, mais pas à ce point-là, explique une autre, venue d’Alsace cette fois-ci. Ça dénote vraiment selon les quartiers, aux Champs-Elysées ou au Trocadéro par exemple c’est très propre. Et il y a d’autres quartiers où, franchement, c’est très sale. »
550 millions d’euros de budget et 7 500 agents pour nettoyer Paris
Du côté de la mairie, nettoyer la ville coûte officiellement 550 millions d’euros chaque année. Soit, dans le détail, 290 millions pour la masse salariale et 260 millions pour les dépenses de fonctionnement.A noter que la Direction de la Propreté et de l’Eau est l’un des rares secteurs d’action de la Ville sans restriction de moyens. Cette année, 84 postes ont notamment été créés pour les « équipes urgences propreté ».
Sur le terrain, on compte 7 500 agents de propreté. Bennes, laveuses, aspiratrices… Ils sont aidés en tout par 1 400 engins flambant neufs. 3 000 nouvelles corbeilles ont par ailleurs été installées récemment.
140 000 amendes en 2018
Face aux critiques, la mairie préfère pointer le problème des incivilités. « L’idée, ce n’est pas d’avoir à un instant donné une ville totalement propre, se défend Paul Simondon, l’adjoint chargé de la Propreté. Personne ne demande ça. Ce que les Parisiens nous demandent, c’est de faire diminuer les incivilités. »Et de poursuivre : « En 2018, il y a quand même eu 140 000 amendes. Bien sûr, la verbalisation est un moyen et on va l’utiliser, parce qu’il le faut. L’objectif, c’est le civisme. » D’ici les municipales de 2020, la question de la propreté risque, en tout cas, d’être un enjeu électoral important.