Enfants d'Amélie Oudéa-Castéra scolarisés dans le privé : le recteur de l'académie de Paris saisi

A peine nommée, la ministre de l'Education Amélie Oudéa-Castéra a affronté vendredi sa première polémique en justifiant sa décision de transférer ses enfants du public au privé par sa "frustration" devant "les paquets d'heures" d'enseignement non remplacées lors des absences de professeurs.

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"Je ne vais pas esquiver votre question (...) on va aller sur le champ du personnel", a répondu Amélie Oudéa-Castéra lors d'un point presse à un journaliste de Mediapart, après la visite d'un collège à Andrésy (Yvelines). Il s'agissait de son premier déplacement en tant que ministre de l'Education, aux côtés de son prédécesseur Gabriel Attal, désormais à Matignon.

"Mon fils aîné, Vincent, a commencé, comme sa maman, à l'école publique (élémentaire) à Littré (VIe arrondissement de Paris)", a-t-elle expliqué, avant d'évoquer sa "frustration" ainsi que celle de son mari, qui ont "vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées". 

Le couple en a "eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui, à un moment, ont fait un choix d'aller chercher une solution différente", s'est-elle défendue, en précisant qu'il s'agissait d'un "choix de proximité" puisqu'ils habitaient rue Stanislas. Le collège-lycée Stanislas, également dans le VIe arrondissement, au cœur de Paris, est un prestigieux établissement privé catholique. 

Le recteur saisi 

Une déclaration qui a suscité de vives réactions. Sur X, le député de Paris (LFI) et ancien co-président de la fédération de parents d'élèves FCPE, Rodrigo Arenas a annoncé avoir saisi "officiellement ce soir le recteur de l’académie de Paris pour vérifier les propos dénigrants de la ministre de l’Education nationale à propos de l’école Litré à Paris".

Dans sa lettre, il dit être inquiet de cette "situation particulièrement préoccupante en matière de sécurité et des difficultés d'apprentissage des savoirs fondamentaux par les enfants."

"Lunaire et provocateur" 

Les syndicats enseignants ont aussi réagi vivement. "Des propos lunaires et provocateurs, contre le service public d'éducation et ses personnels", a commenté sur X Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.

La CGT Educ'action a fustigé une "lamentable et indigne prise de parole de la nouvelle ministre". Pour Jean-Rémi Girard, président du Snalc (collèges et lycées), c'est "une histoire intéressante par ce qu'elle dit sur l'abandon de l'école publique par nos dirigeants".

Quant à l'Unsa, il "ne manquera pas de rappeler très vite à la ministre que son sujet premier doit être l'Ecole publique, la seule école de tous et pour tous", a fait savoir la secrétaire générale du syndicat des enseignants Elisabeth Allain-Moreno.

"Si les remplacements n'étaient pas assurés à Littré c'est parce qu'il y a eu des milliers de postes de remplaçants supprimés", a embrayé de son côté la porte-parole du SNUipp-FSU (principal syndicat du primaire) Guislaine David.

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