Journée de lutte contre le gaspillage alimentaire : et si vous vendiez de la nourriture au lieu de la jeter ? On vous explique comment.

En France, chaque personne jette en moyenne 25 kg de nourriture par an. Des actions de sensibilisation sont organisées auprès du grand public notamment par la Banque alimentaire à l'occasion de la journée de lutte contre le gaspillage alimentaire ce mercredi 16 octobre. Une plateforme Reat.fr a été créée pour lutter contre le gaspillage. Sa mission : permettre aux particuliers de vendre, d’acheter ou de donner des produits alimentaires encore consommables et conservés dans leurs emballages.

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Comment lutter contre le gaspillage alimentaire ? Sébastien Desay, passionné de nouvelles technologies, s’intéressait depuis longtemps à ces enjeux écologiques. « Souvent, on remplit notre frigo ou des placards et quand on part en week-end ou en vacances, on ne sait pas quoi faire des aliments qui arrivent à péremption. L’idée à la base, c’était de pouvoir redistribuer ces aliments pour ne pas les jeter », explique-t-il.

Une plateforme anti-gaspillage innovante

D’où la création d’un site internet. Son objectif est de mettre en relation des particuliers et de leur permettre de vendre, acheter ou donner des produits alimentaires encore consommables et conservés dans leurs emballages. Une démarche solidaire et durable pour réduire le gaspillage alimentaire en France.

Nommé Reat.fr, celui-ci est lancé début octobre 2024. « Le site est déjà opérationnel. L’idée c’était de le lancer en vue de la journée mondiale de l’alimentation qui se déroule le 16 octobre prochain. »

Une première en France puisqu’il s’agit de la première plateforme de petites annonces anti-gaspillage alimentaire.

 

3 millions de tonnes de nourriture gâchées en Île-de-France

Chaque année, la France jette près de 10 millions de tonnes de nourriture, dont une grande partie est encore consommable. Avec « 3 millions de tonnes en Ile-de-France », selon Sébastien Desay, l'Île-de-France est championne du gaspillage alimentaire.

Face à ce constat, des mesures ont été prises comme la mise en œuvre de plusieurs dispositifs de sensibilisation à destination des entreprises et des collectivités.

Le but est de réduire ce gaspillage de 60 % d'ici à 2031. Depuis 2016, une centaine de projets ont d'ailleurs été soutenus par le conseil régional à hauteur de 3,5 millions d’euros. L’objectif avant tout pour la Région est de sensibiliser au gaspillage alimentaire, mais aussi veiller à réduire les pertes liées à la logistique et à la transformation des aliments, revaloriser les produits destinés à être jetés et faciliter les dons alimentaires des invendus.

 

Une solution simple pour répondre au problème du gaspillage alimentaire

Reat.fr met en relation des particuliers souhaitant éviter de jeter des produits alimentaires et des acheteurs à la recherche de bonnes affaires.

« Le site internet fonctionne par l’intermédiaire de petites annonces. On peut dire que c’est un peu le "Bon Coin" de l’alimentation.

Sébastien Desay, fondateur de la plateforme reat.fr

Sur le site, les particuliers peuvent facilement publier des annonces pour vendre ou donner leurs produits alimentaires. Chaque annonce inclut une date limite de consommation obligatoire pour garantir la transparence et la sécurité des transactions. Du côté des acheteurs, l’interface permet de rechercher des produits près de chez eux.

Il y a tout un contrôle de modération lorsqu’un visiteur souhaite mettre en ligne un aliment dont il souhaite se débarrasser pour s’assurer de la qualité du produit. 

L’inscription, la publication des annonces et la consultation des produits sont entièrement gratuites.

Prochaine étape : développer une application pour le téléphone

« Ce site internet a une vocation nationale. L’idée, c’est de pouvoir être présent sur l’ensemble du territoire », souligne le fondateur de reat.fr. « Pour l’instant c’est un site internet. Mais l’idée, c’est de pouvoir poursuivre son développement et de fournir une application mobile IOS et Androïde, pour permettre à chaque Français de pouvoir utiliser cette application et ce service, d’ici fin décembre.»

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