La soirée parisienne des hockeyeuses et hockeyeurs fut très belle. Loin de la provocation homophobe de début de semaine, et tout à fait à l'honneur des Gay Games : festive, colorée et joyeuse. Et les regrets du limonadier ne parviennent pas à convaincre.
Marc Knuelle est content. La fête prévue pour tout(e)s les hockeyeuses et hockeyeurs qu'il a organisée s'est tenue comme prévu. Un barbecue sur une péniche avec comme principal ingrédient un bel esprit d'amitié. Le tweet du représentant de Barnum, le limonadier bien connu dans l'événementiel parisien, n'aura été qu'un épiphénomène face à la solidarité et l'entraide.
"Autour du terrain du tournoi sur l'hippodrome d'Auteuil, nous avons un food truck. Le propriétaire, un breton, a été tellement choqué, que le lendemain il a offert ses crêpes aux concurrents."
Prêts en temps et heure
Les dernières heures les membres de l'association ont dû mettre les bouchées doubles après avoir pris la décision de renoncer à ce prestataire. "On a couru un peu partout pour aller récupérer les boissons qui avaient été mises à notre disposition. Mais au final, tout était prêt."L'esprit convivial et bienveillant de la fête reste dans les mémoires. La joie et les rires aussi. "On choisit toujours un thème pour la soirée, c'est une tradition. Cette année c'était "faire sourire la Joconde". Tout le monde s'est déguisé avec de la récupération, des éléments à disposition de uns et des autres : sacs plastiques, verres en carton... On a beaucoup ri."
Les Gay Games Paris 2018 resteront un beau souvenir. Côté terrain avec la fin de la canicule, l'amélioration des conditions de jeu et côté jardin avec un rendez-vous honoré de belle manière.
Des regrets mis en doute
E. de Préval, qui avait fait part de son désir de verser les bénéfices de la soirées à la "Manif pour Tous" et retiré son tweet, sans doute devant le tollé, a écrit mercredi sur son compte devenu privé, que le propos avait été "maladroit et blessant." Il présentait ses excuses, soulignant "qu'il n'avait "aucune hostilité envers quiconque pour son orientation sexuelle". Plus loin il disait son inquiétude sur les conséquences que font peser les réactions hostiles envers le personnel de son entreprise et les menaces qu'aurait reçue sa famille. Des propos qui étonnent Marc Knuelle. "J'ai laissé plusieurs messages, il avait mon numéro de téléphone mais n'a pas désiré parler d'homme à homme."
Des propos qui ne semblent pas avoir de prise sur les twittos qui comme Max, émet des doutes sur la profondeur de ses regrets, rappelant ses anciens écrits clairement haineux.
ton tweet n’était pas maladroit, il était volontairement blessant & provoquant. Un extrait de tes anciens tweets/RT homophobes & haineux envers les LGBT te rafraîchira la mémoire. Inutile de t’excuser si c’est pour nous prendre encore pour des cons.
Bonjour @Prevalito. Ton tweet n’était pas maladroit, il était volontairement blessant & provoquant. Un extrait de tes anciens tweets/RT homophobes & haineux envers les LGBT te rafraîchira la mémoire.
— Max (@MaximeHaes) 9 août 2018
Inutile de t’excuser si c’est pour nous prendre encore pour des cons. pic.twitter.com/UbtQGBXFE1