Le Premier ministre a annoncé une série de mesures pour assurer le maintien de l'ordre lors des prochaines mobilisations organisées par les gilets jaunes. Les manifestations pourront être interdites sur les Champs-Elysées, le préfet de police de Paris est limogé.
Après une réunion de crise qui s'est tenue ce lundi matin à l'Elysée, le Premier ministre Edouard Philippe a présenté le nouveau dispositif de maintien de l'ordre.
Les manifestations pourront être interdites sur les Champs-Elysées, point de rendez-vous régulier pour les gilets jaunes. La célèbre avenue parisienne a subi depuis le début du mouvement, il y a quatre mois, de nombreuses dégradations.
Nous interdirons les manifestations se revendiquant des +gilets jaunes+ dans les quartiers qui ont été les plus touchés dès lors que nous aurons connaissance de la présence d'éléments +ultras+ et de leur volonté de casser. Je pense bien évidemment aux Champs-Élysées à Paris. Edouard Philippe, Premier Ministre
Un commandement unifié doit être établi pour coordonner les différents services de police présents sur le terrain. De nouveaux moyens seront mis à disposition des forces de l'ordre pour empêcher ou appréhender les éléments les plus radicaux :
- recours aux drônes
- utilisation de produits marquants
- utilisation de la vidéosurveillance
Des mesures de fermeté
Le Premier ministre a annoncé par ailleurs l'augmentation de la contravention pour participation à une manifestation interdite. Les amendes, actuellement de 38 euros, passeraient à 135 euros, selon Matignon.La responsabilité financière des casseurs identifiés pourra être engagée après la dégradation de commerces ou de mobilier urbain.
L'application de la loi anti-casseurs permettra, selon Edouard Philippe, de systématiser les fouilles des manifestants, de prononcer des interdicitons de manifester pour certains individus et de renforcer les poursuites.
Le préfet de police de Paris remplacé
La crise des gilets jaunes aura coûté son poste à Michel Delpuech, actuel préfet de police de Paris. Il sera remplacé mercredi par Didier Lallement, ancien secrétaire général du ministère de l'Intérieur, actuel préfet de la Nouvelle Aquitaine. Une nomination qui devrait entraîner d'autres changements dans les équipes de la préfecture.