La quatrième journée de manifestations des gilets jaunes, très fortement encadrée par la police et la gendarmerie, se passe globalement dans le calme, ce samedi 8 décembre. Mais le rassemblement s'est parfois tendu dans la capitale.
Si la manifestation des gilets jaunes à Paris se passe globalement dans le calme pour l’« Acte 4 » du mouvement, la situation semble parfois se compliquer entre protestataires et forces de l’ordre.
Dans la capitale, le rassemblement s'est tendu depuis le milieu de matinée aux abords des Champs-Elysées, avec des premiers jets de gaz lacrymogènes.
Sur la célèbre avenue, où les magasins sont barricadés derrière des plaques de bois, les forces de l'ordre ont tiré de nombreuses grenades lacrymogènes en direction des manifestants pour les faire reculer ; certains d’entre eux répliquant avec des pétards et des projectiles divers.Des barricades construites par les #GiletsJaunes, avenue de Friedland, près des #ChampsElysées.
— France 3 Paris (@France3Paris) 8 décembre 2018
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Autour de la place de l’Etoile, quelques manifestants ont par ailleurs tenté de s'en prendre à un hôtel de luxe parisien, avant d’être chassés par les forces de l’ordre. Le Drugstore de Publicis sur l'avenue des Champs-Elysées a été attaqué.Manifestations des #giletsjaunes : tensions et dégâts avenue de Friedland (#Paris 16e) ► https://t.co/Q1RDDuTrPh #8Decembre pic.twitter.com/PiG5Y5fcTe
— France 3 Paris (@France3Paris) 8 décembre 2018
Des canons à eau pour repousser les manifestants, sur les grands boulevards
Sur les grands boulevards, les forces de l'ordre ont fait usage en début d’après-midi des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour repousser les manifestants. Sur place, les palissades des commerces ont été démontées par les manifestants, pour tenter de construire des barricades en pleine rue.Rue Réaumur, des manifestants ont brisé du verre sur le sol, dans le but d’entraver la progression des chevaux de la police montée, en intervention face aux gilets jaunes. Plusieurs enseignes ont été dégradées dans le quartier.La situation reste tendue à Richelieu Drouot. Les manifestants sont refoulés sur les Grands Boulevards, en direction de la place de la République. Les CRS avancent pied à pied, faisant usage de canons à eau et de grenades lacrymogènes. #giletsjaunes pic.twitter.com/rLWbJFHZgr
— Benjamin Ferran (@benjaminferran) 8 décembre 2018
La gare Saint-Lazare a un temps été fermé pour des raisons de sécurité, pendant une grosse demi-heure. Des incidents ont eu lieu dans des rues adjacentes, avec entre autres une voiture incendiée.Entendu rue Réaumur : « on se croirait dans le Seigneur des anneaux »#giletsjaunes #8décembre pic.twitter.com/X7jT7ORESY
— Pierre Bouvier (@pibzedog) 8 décembre 2018
Les manifestants ont également mis feu à plusieurs véhicules dans les rues de la capitale, en parallèle d'affrontements entre forces de l'ordre et gilets jaunes.Devant la gare saint lazare, une barricade improvisée a été enflammée. Les manifestants arrivent par vagues des rues adjacentes, repoussés par les forces de l’ordre, avant d’être chargés devant la gare dans une sorte de ping pong infernal #giletsjaunes #paris pic.twitter.com/o8N0OV2Kt5
— France Bleu Paris (@francebleuparis) 8 décembre 2018
Face aux 8.000 manifestants qui défilent à Paris selon les chiffres de la police, le gouvernement a mis en place des mesures de sécurité exceptionnelles. Près de 8.000 membres des forces de l’ordre se sont déployés dans la capitale, appuyés entre autres par 14 véhicules blindés à roue de la gendarmerie.PARIS #8decembre - Plusieurs véhicules en feu dans les rues de la capitale. Les affrontements entre forces de l’ordre et #GiletsJaunes se poursuivent pic.twitter.com/obdb3xqNes
— Clément Lanot (@ClementLanot) 8 décembre 2018
A 17h30, 737 personnes avaient été interpellées à Paris, avec au total 551 gardes à vue. Un nombre déjà supérieur à samedi dernier, où 412 interpellations avaient été effectuées.