Les gilets jaunes ont prévu de se retrouver une fois de plus dans la capitale ce samedi, pour la 16e journée de mobilisation. Plusieurs événements Facebook appellent notamment à se rassembler autour de la place de l'Etoile et des Champs-Elysées.
Comme lors des 15 week-ends précédents, Paris sera ce samedi le principal lieu de rendez-vous des gilets jaunes. Pour cet "acte 16", plusieurs événements ont notamment été créés sur Facebook invitant les manifestants à se rassembler une nouvelle fois sur les Champs-Elysées et la place de l'Etoile.
Le plus suivi sur ce réseau social s’intitule "Gilets Jaunes acte 16: insurrection" et rassemble près de 900 participants et 5.000 personnes "intéressées". Ses organisateurs prônent un "retour aux sources" en ne déclarant pas la manifestation "pour retrouver ce côté qui (fait) peur au gouvernement". Ils donnent rendez-vous aux gilets jaunes à la Place de l'Etoile qu’ils appellent à "occuper le plus longtemps possible".
Même discours du côté de l'événement "Acte 16 : Gilets Jaunes Unis: On Lâche Rien" qui compte environ 2.300 personnes intéressées. Le rassemblement, prévu également autour de l'Arc de Triomphe, sera quant à lui déclaré en préfecture. Enfin la page "Acte 16 : On Engloutie Paris" recense 400 participants et 2.500 personnes intéressées. Figure du mouvement, Maxime Nicolle, alias "Fly Rider"a annoncé qu’il manifesterait à Paris ce samedi.
La semaine dernière, les manifestants étaient au nombre de 5.800 à Paris soit 800 de plus que la semaine précédente selon un décompte du ministère de l'Intérieur. Selon la même source, ils étaient 46.600 dans toute la France, contre 41.000 samedi dernier.
Le président appelle à un "retour au calme"
A la veille de cette nouvelle journée de manifestation, Emmanuel Macron a appelé vendredi à un "retour au calme", estimant que le mouvement des gilets jaunes n'était "plus compréhensible par bon nombres de citoyens". Interrogé par des élus locaux réunis à Bordeaux pour le grand débat et qui prônent un recours à l'interdiction de manifestations ou à l'état d'urgence, le président Macron a expliqué pourquoi il avait écarté cette possibilité : "On ne décide pas un état d'urgence quand on a des tensions sociales dans son pays, cela aurait été une erreur", a-t-il répondu.Quant à l'interdiction de manifester, "cela n'aurait pas permis d'apaiser" les tensions. Emmanuel Macron a toutefois de nouveau qualifié "d'intolérables" les violences qui émaillent les manifestations depuis le 17 novembre qui ont notamment touché les commerces du centre de Bordeaux. "A la fin c'est la négation de la démocratie", a-t-il estimé.
Mais déjà, les regards se tournent vers les samedis 8 et 16 mars, date à laquelle des groupes Facebook entendent poser un "ultimatum" à Emmanuel Macron à Paris, à l'occasion de la fin du Grand débat.