Les mesures du plan Blanc réactivées en Île-de-France, un "signal d'alerte" pour l'infectiologue Benjamin Davido

Mis en veille, le plan Blanc vient d'être réactivé en Île-de-France par l'ARS, l'Agence régionale de santé. Les autorités sanitaires souhaitent éviter un nouvel engorgement des services hospitaliers face à la recrudescence des contaminations au covid-19.

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L’ARS, l'Agence régionale de Santé a annoncé hier la réactivation des mesures du plan Blanc pour faire face à la hausse des contaminations et des passages aux urgences. "On sait que si on n'arrive pas à faire baisser ce nombre de contaminations dans quinze jours, c'est l'hôpital qui va subir une vague. Or, aujourd'hui, d'ores et déjà, les chiffres sont élevés. On est à 20% des capacités de réanimation de la région parisienne qui sont occupées par de patients Covid-19", a expliqué Aurélien Rousseau, le directeur de l'ARS.

Eviter la saturation des hôpitaux

Le nombre de personnes contaminées ne fait qu’augmenter à Paris et en petite couronne. Notamment chez les 20/40 ans. 250 personnes sont à ce jour hospitalisées. Selon l'ARS, "le nombre d’entrées en hospitalisation pour covid a augmenté de 82%, le nombre d’entrées en soins critiques de 89%". Des chiffres confirmés par Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine : "Il y a une augmentation du nombre d'hospitalisations en médecine conventionnelle et en réanimation. C'est nouveau. En juin, il n' y avait plus de malades atteints de formes sévères du covid-19 dans notre hôpital", explique-t'il.

En réactivant le plan Blanc, les autorités sanitaires souhaitent éviter un nouvel engorgement des services de réanimation comme lors de la première vague de l’épidémie. Il permet de mieux accueillir les personnes infectées et mutualiser les moyens en lits et personnels. Il permet également de faire appel à des personnels soignants supplémentaires.

"La dernière fois que l’on a déclenché le plan Blanc, c’était 15 jours avant le confinement. C'est un signal d'alerte sur le fait qu'il y a un mouvement d'hospitalisations et de malades qui arrivent," souligne Benjamin Davido. "La vertu de se plan Blanc c'est qu'il nous permet de réquisitionner du personnel. On a besoin que toutes les troupes soient prêtes par anticipation pour ne pas revivre ce que l'on a connu lors de la première vague", poursuit-il.

Début aôut, le docteur Djillali Ananne, chef du service de réanimation à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches alertait déjà sur les risques d'une deuxième vague. Interview à retrouver sur ce lien :"Nous sommes au début de la deuxième vague".

Respecter les recommandations sanitaires


Dans un communiqué publié hier vendredi 18 septembre, les préfectures de police de Paris, de région et l’ARS appellent une nouvelle fois au respect des gestes barrières dans la région où la circulation du virus est active.
Ils rappellent que dans les bars et les restaurants, la consommation "debout" est interdite et que les "foyers épidémiques trouvent leur origines dans le cadre familial ou amical. Il appartient donc à chacun de protéger ses proches en reconsidérant l’organisation de rassemblements privés, dès lors qu'elles comprennent plus de dix participants".

 
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