Suppression du Grand Paris, "nationalisation" du périphérique, nouveau mode d’élection du maire de Paris : ce qu’il faut retenir du rapport Woerth

Éric Woerth est en charge d’un rapport commandé par Emmanuel Macron. L’ancien ministre du Budget sous Nicolas Sarkozy a émis 51 propositions. Plusieurs d’entre elles concernent Paris et sa région.

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Des changements routiers, politiques et électoraux. Les 51 propositions d’Éric Woerth concernent l’ensemble du territoire. Toutefois, un chapitre spécial concerne les grandes métropoles. C’est le cas de Paris, Lyon (Rhône) et Marseille (Bouches-du-Rhône).

Dans ses préconisations politiques, Éric Woerth suggère de "réduire de 20% le nombre de conseillers municipaux", ce qui en ferait environ "100 000" de moins au niveau national. Il évoque aussi la fusion des élections des conseillers régionaux et départementaux. Ce qui aurait pour conséquence d’abaisser leur nombre "d'environ 5 500 à 3 200".

Que prévoit exactement le rapport pour Paris et sa région ? On fait le point.

Une élection directe pour la mairie de Paris

Ce serait un changement de taille pour la capitale. Le rapport conseille une élection directe du (ou de la) maire de Paris. Il est préconisé d’organiser cette élection "selon le droit commun". En clair, les Parisiens voteraient directement pour le candidat ou candidate. Il s’agirait alors d’un "scrutin de liste à deux tours". 

Ce qui serait une évolution. Jusqu’ici, les Parisiens votent pour des listes qui siègent dans l'arrondissement où ils votent. Un vote pour un conseil d'arrondissement, qui choisit parmi ses membres, ceux qui vont siéger au conseil de Paris (NDLR : nom du conseil municipal, dans la capitale). C'est justement ce conseil qui élit le ou la maire de Paris.

Le prétendant ou la prétendante au siège du maire doit alors obtenir au moins 82 votes sur ceux des 163 conseillers de Paris. Où à défaut, la majorité relative. Cette proposition de modification du scrutin est contestée par l’équipe municipale en place. L’entourage de la maire de Paris, Anne Hidalgo, dénonce un "bidouillage électoral".

La suppression de la métropole du "Grand Paris"

Le "Grand Paris", crée en 2016, est remis en question. D’après le rapport, cette métropole "n'est pas parvenue à montrer sa capacité à porter des grands projets". Le rapport d’Éric Woerth propose de la "supprimer", avec l'idée de "faire à terme de l'Ile-de-France une ‘région-métropole’". Les quatre strates d'intercommunalités - communautés de communes, communautés d'agglomérations, communautés urbaines et métropoles - seraient en outre fusionnées.

À noter que l’ancien ministre du Budget compte modifier les compétences au niveau local. Communes et intercommunalités auraient des compétences en matière de politique du logement, "dont les aides à la rénovation énergétique". Les départements interviendraient davantage dans la gestion de l'eau, l'adaptation au changement climatique et géreraient une douzaine de musées de l'Etat. Les régions auraient plus de marge de manœuvre, côté économique.

La gestion du périphérique confiée à l’État

L’idée fait déjà bondir la mairie de Paris. Le boulevard périphérique serait géré directement par le gouvernement. Dans le rapport, la recommandation est de "nationaliser" cette ceinture routière entourant Paris. Objectif : "mettre en cohérence la gestion des axes routiers stratégiques en Ile-de-France".

Pour les proches de la maire de Paris, Anne Hidalgo, ce n’est "qu'un moyen pour le gouvernement d'empêcher la Ville de Paris d'agir pour lutter contre la pollution de l'air et améliorer la vie des 500.000 habitants qui vivent aux abords du périphérique". Un sous-entendu à l’idée de la mairie de Paris de baisser la vitesse sur le périphérique.

La ville de Paris propose de réduire la vitesse de 70 à 50km/heure, à la suite des Jeux Olympiques et Paralympiques. Une idée qui ne convainc pas, pour l'instant, l’État.

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Éric Woerth dit avoir rédigé ce rapport "comme un projet de loi". Son but est de "passer rapidement à la phase active". Prochaine étape : une concertation avec les élus, sous l'égide du Premier ministre Gabriel Attal.

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