La Ville de Paris a signé à nouveau avec GRDF un contrat de distribution du gaz (qui est un monopole dans la capitale). Alors que l'année a été marquée par une explosion de gaz rue de Trévise, l'entreprise s'est engagée à investir 700 millions d'euros sur 15 ans dans la sécurité du réseau.
L'explosion rue de Trévise qui a tuée 4 personnes le 12 janvier dernier, a été un électrochoc concernant l'état du réseau gazier à Paris. Ancien, vétuste par endroits, est-il en mesure d'acheminer la matière en toute sécurité ?
La Ville de Paris a choisi de continuer à faire confiance au gestionnaire ERDF en signant à nouveau un contrat de distribution de gaz sur 15 ans, prolongeable sur 5 ans, sous réserve d'indicateurs.
Mais parmi les longues négociations (qui ont durées deux ans), le nouveau contrat implique des exigences sécuritaires. "La question de la sécurité était dans toutes les têtes", a expliqué Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris.
700 millions d'euros sur 15 ans
"Nous avons fait des avancées importantes sur la sécurisation des réseaux et sur la nécessaire transparence à l'égard de la Ville comme des Parisiens", concernant les investissements réalisés via un calendrier prédéterminé, a souligné l'éluGRDF, filiale d'Engie, prévoit ainsi "700 millions d'euros d'investissements sur 15 ans" principalement consacrés "à la sécurité industrielle, à la politique d'adaptation et de modernisation des ouvrages", selon un communiqué lundi.
Ils serviront à renforcer la résistance du réseau dans les quartiers menacés par les crues et à "accélérer" le renouvellement des conduites d'immeubles "souvent très anciennes", a détaillé lundi Edouard Sauvage, directeur général de GRDF.
Une loi pour transférer la propriété des conduites ?
Par ailleurs, GRDF ainsi que la Ville de Paris sont "d'accord pour pousser un texte législatif qui permettrait de transférer (à GRDF) la propriété des conduites" intérieures appartenant aux copropriétés des immeubles, afin de "travailler sur la sécurité des installations intérieures", a-t-il ajouté.Une loi pourrait systématiser ce transfert, actuellement dépendant du vote des copropriétés, sur le modèle des dispositions de la loi Elan sur les colonnes montantes électriques, a-t-il noté.
Concernant l'accident rue de Trévise, l'assureur Generali vient de lancer une procédure judiciaire au civil, demandant la désignation d'un expert pour déterminer les causes - encore non connues - de l'explosion. Une procédure qui pourrait durer des années.