Une vente rare a mis au enchères, ce mercredi 11 juillet, une réplique, réalisée au 19ème siècle, de l'ancien modèle de guillotine française. L'acquéreur, qui a versé 8000 euros, est un entrepreneur français, Christophe Février, "amateur d'objets insolites"
La guillotine que vendait, ce mercredi 11 juillet, l'hôtel Drouot, était une réplique, fabriquée au milieu du 19ème siècle, de l'ancien modèle officiel français. Elle a trouvée preneur très vite, à 8008 euros (frais de vente inclus), sa tranche d'estimation haute.
L'objet provenait d'une vente judiciaire à la suite de la liquidation du "Caveau des Oubliettes", célèbre club de jazz parisien qui a fermé définitivement ses portes. Ancienne prison créée au XIIe siècle pour y enfermer les adeptes de magie noire, ce haut-lieu parisien, devenu un cabaret dès 1920, a abrité un temps, un petit musée de la torture.
Qualité chêne massif
En chêne massif, acier et laiton, haute de 3 mètres, la guillotine, instrument de décapitation surnommé le "monte-à-regret" depuis la Révolution française, décorait depuis des années le pub de l'établissement.Autorité de régulation, le Conseil des ventes volontaires avait émis un avis négatif sur la mise en vente de cette réplique de guillotine, mais n'a pu s'y opposer, dans la mesure où il s'agissait d'une vente sur décision de justice au profit d'une dette fiscale. De telles ventes sont rares mais pas impossibles, même s'il s'agit souvent de répliques ou de copies.
En 2012, à l'inverse, une vente volontaire de véritables objets de torture, propriété de la famille d'un ancien exécuteur des peines capitales pendant la Guerre d'Algérie, avait été annulée dans un souci "d'apaisement", après les vives critiques d'associations de défense des droits de l'Homme.
Démarrées à 4.000 euros, les enchères de la réplique de la guillotine se sont envolées en quelques secondes jusqu'à 7.000 euros, hors frais, dernier prix enregistré. L'acquéreur est un entrepreneur français, Christophe Février, "amateur d'objets insolites".