Hommage à Clément Méric : des milliers de manifestants antifascistes à Paris

Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris en hommage à Clément Méric, tué il y a dix ans, lors d'une rixe avec des néonazis. La manifestation était organisée par la famille de Clément Méric et des associations antifascistes.

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Pour ces militants, Clément Méric est devenu une figure de la lutte contre l'ultradroite. Ce dimanche, plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris pour rendre hommage au jeune étudiant et militant antifasciste. Il y a dix ans, Clément Méric mourrait, victime d'une rixe impliquant des skinheads. En 2021, deux néonazis ont été condamnés en appel à cinq et huit ans de prison ferme dans cette affaire.

Aux cris de "Clément, Clément, antifa" ou "Siamo tutti antifascisti", le cortège, environ 5.000 personnes selon les organisateurs s'est élancé, vers midi, de la station de métro Barbès vers la place de la République, derrière une banderole recouverte des mots de Louis Aragon "la mort n'éblouit pas les yeux des partisans".

"On n'oublie pas que le fascisme tue, que l'extrême droite n'est pas anodine et que leurs idées comme leurs propos sont un danger pour notre corps social", a déclaré au milieu de la foule Aude, la petite amie de l'époque de Clément. "L'ultradroite est la partie visible d'une banalisation de l'extrême droite (...) qui se traduit par des agressions de rue de manifestants et même de maires", a jugé Mathieu, un cheminot de 43 ans, membre du syndicat Sud-Rail, qui a préféré taire son patronyme.

Cette mobilisation est le point culminant d'une série de mobilisations organisées ce week-end par les organisations antifascistes et les proches du jeune homme, dans un contexte de regain des activités des mouvances d'ultradroite.

"Faire une démonstration de force"

Le mois dernier, la démission du maire de Saint-Brevin (Loire-Atlantique) Yannick Morez a créé un électrochoc dans le pays. L'élu a été mis en cause par un collectif d'habitants hostiles au transfert d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile auquel se sont joints des groupuscules d'extrême droite, puis menacé.
"Les nervis fascistes sortent de nouveau de partout pour pratiquer leurs ratonnades", a renchéri sous couvert d'anonymat Mireille, 57 ans, une habituée des manifestations antifa. "Ce qui est important, c'est de faire une démonstration de force. On veut occuper la rue, se réunir avec tous les camarades venus de l'étranger et permettre la visibilité de nos combats", a commenté Nargesse Bibimoune, une membre du groupe Action antifasciste Paris-banlieue. "L'idée est de faire concordance avec d'autres luttes, pour la Palestine, contre les violences policières", a-t-elle ajouté.

Dix ans après sa mort, le souvenir de Clément Méric reste omniprésent dans les mobilisations de la gauche radicale. Ces dernières années, des groupes d'ultradroite. 1.500 militants dans toute la France selon les autorités, se sont signalés par des actions violentes ou des projets d'attentats. Bien qu'interdits de manifester ou dissous, ils restent actifs et difficiles à contrôler.

Lundi, un rassemblement en mémoire du jeune militant antifasciste aura lieu sur les lieux mêmes de la rixe mortelle, rue Caumartin dans le 9eme arrondissement à 18h30.

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