Jusqu’où peut-on aller pour assurer la sécurité des Jeux Olympiques de Paris ? L’examen du projet de loi olympique a débuté au Sénat. Il mise notamment sur les nouvelles technologies et plus particulièrement sur les caméras augmentées. William Van Qui décrypte pour vous les propositions de ce projet de loi.
Pour ne pas répéter le scénario du Stade de France au printemps dernier lors de la Ligue des champions, le gouvernement prévoit d’installer de nouvelles caméras munies d’intelligence artificielle pour les JO 2024. Des logiciels informatiques qui analysent en temps réel les images captées par la vidéo surveillance. Ces nouveaux outils seront mis en place dans les transports, à proximité et à l’intérieur des enceintes sportives. Les logiciels pourront donner l’alerte en cas de comportement suspect ou de mouvements de foule.
Dès que la loi sera votée, ces caméras intelligentes pourront être utilisées à titre expérimental jusqu’en juin 2025 lors de manifestations sportives, festives ou culturelles. Une utilisation qui dépasse donc la sphère olympique. La CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) devra se prononcer sur ce décret d’application avant sa mise en application.
Entre ceux qui s’inquiètent d’une attaque à la liberté individuelle et ceux qui trouvent que le projet de loi ne va pas assez loin, le sujet fait polémique. La reconnaissance faciale ne fera pas partie du dispositif, une décision que regrettent de nombreux sénateurs de droite. Néanmoins un criblage global sera mis en place. Ces enquêtes administratives, courantes au sein du personnel des aéroports, concerneront plusieurs dizaines de milliers de personnes : les délégations hébergées au village olympique et toutes les personnes, bénévoles ou prestataires, qui interviendront dans les stades et les fan zones. Les données seront conservées durant 5 ans. La CNIL, elle, recommandait leur destruction une fois passés les Jeux Olympiques.
Retrouvez tous les décryptages de France 3 Paris Ile-de-France sur france.tv/idf