Justice : deux hommes condamnés pour actes de torture à 22 et 15 ans de prison par le tribunal de Versailles

La soirée alcoolisée entres amis avait mal fini. Une personne est morte torturée par deux hommes. La Cour d'appel de Versailles a condamné ses bourreaux à 22 et 15 ans de réclusion. L'avocat général a rappelé la "sauvagerie" qui s'est abattue sur la victime.

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Deux hommes ont été condamnés à 15 et 22 ans de réclusion criminelle jeudi en appel par la cour d'assises des Yvelines à Versailles, pour avoir frappé à mort un de leurs amis lors d'une soirée fortement alcoolisée en septembre 2018 à Sèvres (Hauts-de-Seine). Mamadou S., 45 ans, a écopé de 22 ans de réclusion, une peine moindre qu'en première instance, où la cour d'assises des Hauts-de-Seine l'avait condamné à la perpétuité en mars 2023. En appel, la cour d'assises des Yvelines "a compris qu'il fallait laisser une note d'espoir", a salué son avocat, Me Pierre-Ann Laugery. Le deuxième accusé, Alain C., 52 ans, a écopé de 15 ans de réclusion. Il avait été acquitté en première instance. 

Réclusion criminelle à perpétuité requise


L'avocat général avait requis plus tôt jeudi la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre de Mamadou S., et 22 ans de réclusion contre Alain C. pour des violences "commises en commun". 
Le corps de la victime, Laurent H., âgé de 40 ans et tapissier-décorateur, "le plus gentil des hommes" selon sa famille, avait été retrouvé vers 06H00 le 3 septembre 2018.
Il avait le visage tuméfié, méconnaissable, les oreilles arrachées, des traces de coups de couteau et de brûlures sur le corps, dans l'ascenseur d'un immeuble de Sèvres où habitait Mamadou S. 

Des accusés qui nient

Dans son réquisitoire, l'avocat général, Pierre Kahn, a pointé du doigt les déclarations fluctuantes des deux accusés au cours de l'instruction et des débats.  
"Ils ont fait le choix d'un système de défense qui consiste à nier, à accuser l'autre", a souligné l'avocat général. 
Il a rappelé le déferlement de violences, la "sauvagerie", qui s'est abattu sur Laurent H, frappé à coups de pieds, de poings, de pied de chaise, de manches à balais, d'une poêle, et même d'un nunchaku, une arme utilisée dans les arts martiaux.
Le médecin légiste avait constaté 206 plaies, hématomes, brûlures et coups de couteau, sur la victime, qui avait les oreilles arrachées et le larynx fracturé. 
"On peut se satisfaire qu'ils soient condamnés tous les deux, compte tenu de la scène unique de violences", a déclaré à l'AFP Me Daphné Pugliesi, avocate de la famille de Laurent H.
"Ces condamnations demeurent des condamnations lourdes", a-t-elle ajouté. 

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