La mairie de Paris annonce la fermeture de la gare routière de Paris-Bercy "après les Jeux olympiques". La Ville souhaite "renouveler la gestion" des lieux, en interdisant les cars de tourisme longue distance.
"Massification" du trafic d'autocars, "incivilités", mauvaise gestion des opérateurs… Le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, annonce ce jeudi que la gare routière de Bercy sera fermée "après les Jeux olympiques", au terme de "l'échéance de délégation de service public qui nous lie à l'opérateur".
La Ville prévoit ensuite de "renouveler la gestion et il sera interdit au futur gestionnaire d'y mettre des cars de tourisme longue distance", souligne l'élu en charge de l'urbanisme et du Grand Paris. Flixbus et Blablacar sont les deux principaux opérateurs des bus qui passent par la gare de Bercy, selon la mairie.
"Détournée vers des activités de cars longue distance", la gare située dans le 12e arrondissement a été construite en 1996 "pour être un parking de cars de tourisme pour soulager le centre parisien et elle reviendra à cette vocation", indique Emmanuel Grégoire. "Nous avons besoin de développer des parkings de grande capacité pour les cars de touristes aux portes de Paris", rappelle l’élu.
Des "incivilités liées à l'hyperfréquentation du lieu"
Emmanuel Grégoire déplore les "incivilités liées à l'hyperfréquentation du lieu", devenu selon lui "un dépotoir" du fait notamment de "l'incapacité des opérateurs des bus et du gestionnaire" du site à gérer les flux. D'ici la fermeture et pendant les JO, "des mesures d'urgence" continueront d'être prises pour l'entretien de la gare par la municipalité.
Si aujourd’hui "aucune collectivité territoriale ni autorité n'a un rôle de planification", "une autorité publique doit être chargée" de l'organisation du transport d'autocars longue distance, selon Emmanuel Grégoire.
A terme, la mairie "veut réfléchir à une répartition" des gares, notamment avec Île-de-France Mobilités (IDFM) et la métropole, déclare l’élu. Ce dernier se dit favorable à de "petites gares routières sur les grands hubs de transport" de la région, plus accessibles selon lui à l'ensemble de la population francilienne. Pour Emmanuel Grégoire, "le quartier de Bercy ne peut pas supporter les conséquences des impérities des pouvoirs publics à lui seul".