La chasse aux billets de banque à Paris, qui devait être organisée samedi par un riche homme d’affaires américain, a été interdite par la Préfecture de police de Paris (PP).
Dans un courrier envoyé mercredi à Jason Buzi, le directeur de cabinet du préfet de police Laurent Nunez, rappelle que «la distribution d’argent dans l’espace public est interdite par la loi pénale française» et que «les auteurs du délit sont passibles d’une peine de six mois d’emprisonnement et à une amende de 30 000 euros». Il ajoute qu'«une précédente distribution gratuite d’argent dans l’espace public organisée à Paris par une société privée en novembre 2009» a donné lieu à des «troubles à l’ordre public (...) qui ont conduit à l’annulation de cette opération le jour même». «Nous sommes désolés de devoir répondre que votre initiative ne peut se tenir à Paris. Cette analyse est valable d’ailleurs pour l’ensemble du territoire national», conclut Nunez.
Après San Francisco et Los Angeles, Jason Buzi, qui a fait fortune dans l’immobilier, entendait cacher samedi dans des parcs de Paris des enveloppes contenant des billets de banque, que les participants pouvaient trouver en recueillant les indices publiés sur le compte Twitter @HiddenCash. Assurant que son initiative est totalement désintéressée, Jason Buzi avait annoncé qu’il voulait organiser une chasse au trésor dans certaines capitales européennes, notamment Londres, Madrid et Paris.
>> La vidéo diffusée sur CNN du Hidden Cash dans Central Park
Le conseiller de Paris Jean-Bernard Bros (PRG) avait interpellé début juin par courrier, le préfet de police de Paris Bernard Boucault, lui demandant d’interdire une telle manifestation. Ce dernier était donc intervenu la semaine dernière devant le conseil de Paris, estimant que l’hypothèse d’une interdiction «était à l’étude». La législateur s’était penché sur la question de la distribution d’argent après un épisode mouvementé à Paris: en novembre 2009, une société avait souhaité procéder à une distribution de billets de banque sur le Champ de Mars. Mais la préfecture de police, en raison de la trop forte affluence, avait demandé aux organisateurs de renoncer au dernier moment, déclenchant des incidents.