Ce jeudi la cour d’appel de Paris a donné raison à la CGT RATP BUS qui protestait contre le retrait des parois en plexiglas dans les bus. Ce jeudi, elle a rendu une décision qui oblige la régie à rétablir ces dispositifs.
Pour les chauffeurs de bus, cette décision en appel est une victoire. Au vu du contexte sanitaire actuel, la mise en place de parois en plexiglas est essentielle au bon déroulement de l’activité des conducteurs en ce qu’elle permet de respecter les distances de sécurité et ainsi d’assainir l’environnement de travail des conducteurs.
La RATP est donc condamnée à remettre des plexis sur l’ensemble de son parc bus sous astreinte de 3 000 euros au bout du septième jour de notification de la décision. Dans un communiqué, la CGT RATP s’est félicité de la condamnation en appel. "C’est une victoire de la détermination de la CGT RATP, des agents et des militants qui ont combattu depuis le début ce coup de force de la direction" souligne le communiqué de presse. Les dirigeants avaient décidé de retirer les parois de protection afin de permettre la reprise de la vente des tickets de bus. Cet appel fait suite à un premier jugement lors duquel le syndicat n’avait pas obtenu gain de cause.
"La situation devenait critique"
L’activité des chauffeurs de bus est fortement impactée par la crise de la Covid-19 tant sur le plan social que sanitaire. Cemil Kaygisiz, délégué syndical de la CGT RATP BUS souligne que la Médecine du Travail ainsi que la Direction Générale du Travail ont appuyé l’initiative du mouvement syndical. "Nous avions de plus en plus de cas Covid et de clusters au sein des chauffeurs", note-t-il.
Le syndicat justifie sa revendication pour la généralisation des plexis en soulignant la dangerosité de l’utilisation du même bus par plusieurs chauffeurs et la promiscuité avec les usagers en présence d’un virus aéroporté. "Nous sommes parfois six à utiliser le même bus dans la journée. De plus, le retour à la vente des billets à bord que prône la RATP encourage la proximité avec les usagers et c’est dangereux en temps de Covid" précise le délégué syndical.