Plus de 6500 tonnes de déchets ne sont actuellement pas ramassées à Paris. Les éboueurs et agents de propreté de la Ville de Paris, mobilisés contre le projet de réforme des retraites, ont voté ce mardi matin la poursuite de la grève "au moins jusqu'au 20 mars".
"Nous avons voté la reconduction de la grève au moins jusqu'au 20 mars", a déclaré à l'AFP Julien Lejeune, agent de maîtrise assainissement à la Mairie de Paris et délégué CGT, qui tient le piquet de grève de l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine, alors que quelque 6 600 tonnes de déchets étaient recensées dans la capitale au 9e jour de la grève.
Les agents municipaux en charge de la propreté de la capitale sont déterminés à ne pas céder face au projet de réforme des retraites porté par le gouvernement.
Outre Ivry, deux autres incinérateurs sont également à l'arrêt, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), alors que le quatrième, situé à Romainville (Seine-Saint-Denis), est saturé.
La mairie de Paris "solidaire" avec les grévistes
La mairie de Paris, qui gère le ramassage des ordures ménagères dans la moitié des arrondissements, s'est dite "solidaire" du mouvement social.
Une position attaquée par le ministre des Transports Clément Beaune qui a déclaré mardi matin sur France 2 attendre de la maire de Paris Anne Hidalgo "qu'elle engage des réquisitions".
Sollicité par des journalistes, le premier adjoint Emmanuel Grégoire s'est voulu rassurant, affirmant que la Ville "met en place des mesures palliatives pour gérer les points d'urgence absolue" et que "c'est plus que le service minimum qui est assuré".
Les éboueurs et agents d'assainissement devraient partir à la retraite à 59 ans au lieu des 57 actuels si la réforme est votée.
Le Syctom, qui assure le traitement des déchets à Paris, affirme ne pas vouloir réquisitionner pour l'instant du personnel dans les incinérateurs bloqués.
Source : AFP