Chaque année, plus de deux milliards de tonnes de détritus ont été produits dans le monde en 2021. Seuls 15% d'entre eux sont valorisés. Pour lutter contre ce gaspillage industriel, les designers ne manquent pas d'idées pour redonner de la valeur à ces déchets. C'est d'ailleurs le thème d'une exposition à la Cité des sciences à Paris. Aurélie Tupek est chargée d'études à l'observatoire régional des déchets d'Île-de-France.
Sommes-nous entrés dans une ère de réduction des déchets dans notre région ?
Aurélie Tupek : Malgré nos objectifs nationaux et régionaux et les multiples initiatives des collectivités, on n'arrive pas encore à réduire nos déchets. En 2022, un Francilien produit encore 452 kilos de déchets par an. On est au même niveau qu'en 2015, on a encore des efforts à faire. Ces déchets ce sont des déchets du quotidien mais également nos déchets occasionnels comme les déchets végétaux ou les déchets déposés en déchetterie.
Y a-t-il des pistes pour améliorer le traitement des déchets ?
Aurélie Tupek : Il y a des pistes créées par des industriels, des start-ups mais aussi des initiatives d'associations notamment des entreprises sociales et solidaires qui s'allient à des collectivités comme c'est le cas avec la communauté de communes du Val d'Essonne, pour venir récupérer des meubles ou de l'électroménager pour réparer, réemployer et mettre à destination des ressourceries.
Côté privé, est-ce que vous connaissez des entreprises qui investissent le domaine du traitement des déchets avec des solutions ?
Aurélie Tupek : Au niveau local on a des initiatives de start-up notamment Le Pavé, une start-up en Seine-Saint-Denis qui crée des matériaux de construction et d'ameublement à partir de plastique recyclable et recyclé. L'enjeu, même si le taux de recyclage est à améliorer, est de réduire notre consommation et notre production de déchets.