Cette cellule qui se réunira quotidiennement a pour missions "d’assurer la continuité des services publics pour les Parisiens" et de "les informer en temps réel". Anne Hidalgo, la maire de Paris, souhaite davantage de "réactivité" alors que les rassemblements se poursuivent et que la grève des éboueurs est reconduite jusqu'au 27 mars
La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé ce mardi déclencher la cellule de crise de la ville. Cette cellule mettra tous les jours autour de la table l'édile, ses adjoints et les maires d'arrondissement pour "prendre les décisions qui s'imposent afin d'assurer la continuité des services publics" à Paris, indique la mairie dans un communiqué.
Concrètement, cette cellule, qui réunira une trentaine de personnes, précédera un point de situation quotidien "qui sera délivré sous forme de communiqué, mais aussi sur les panneaux lumineux" de la capitale concernant les manifestations et l'évolution de la collecte des déchets.
Elle aura lieu au sein de la caserne Napoléon, qui jouxte l'hôtel de Ville (4ème arrondissement) et abrite déjà la "salle de commandement opérationnel de Paris" (SCOP), où remontent toutes les images de vidéo-surveillance de la capitale.
Pas de mobilisation d'agents supplémentaires, mais "un gain d'efficacité", espère-t-on du côté de l'Hôtel de Lobau "parce que tout le monde sera réuni dans un même lieu, au même moment".
Faire face aux tensions dans les rues parisiennes
Interrogé par France 3, l'entourage d'Anne Hidalgo précise que cette décision fait suite à un constat "d'aggravation de la tension dans les rues de Paris ces derniers jours", et notamment depuis ce lundi avec le rejet des motions de censure à l'Assemblée nationale.
Un reportage de Claire Mathilde Laban, Claire Koç et Isabelle Audin.
L'activation intervient aussi alors que les éboueurs de la capitale, en grève depuis le 5 mars contre la réforme des retraites, ont décidé de poursuivre leur mouvement jusqu'au lundi 27 mars. Malgré les réquisitions, on recensait ce mardi encore 9.300 tonnes de déchets non ramassés dans les rues de Paris.
Le contexte, c'est la responsabilité du gouvernement
Entourage d'Anne Hidalgo, maire de Paris, à France 3
Alors que le climat social se fait de plus en plus tendu, les équipes municipales, qui entretiennent des discussions quotidiennes avec la Préfecture de police, se disent "au travail pour faire face". Si elle "appelle au calme", Anne Hidalgo exhorte le gouvernement à "retirer sa réforme", qu'elle qualifie souvent de "régression sociale".
Cette cellule de crise n'est pas nouvelle. Elle avait déjà été mise en place au moment des "gilets jaunes", des crues de la Seine, ou encore de la Covid-19.