Mis en difficulté par la candidature dissidente de Cédric Villani, le candidat officiel de LREM promettait mardi de suspendre pendant six mois les chantiers dans la capitale. Emmanuel Grégoire (PS), premier adjoint à la mairie de Paris, juge l’idée « démagogique et ridicule ».
Que penser de la promesse de Benjamin Griveaux de suspendre les travaux dans la capitale jusqu'à fin 2020 ? Du côté de la majorité parisienne, les avis semblent pour le moins dubitatifs. Emmanuel Grégoire, premier adjoint d'Anne Hidalgo, juge en effet l’idée grotesque.« C'est tellement démagogique et ridicule... 95 % du stock de travaux sont d'initiative privée, critique en effet l’adjoint, dans un entretien à L’Opinion. Les ingénieurs de la ville de Paris, en coordination avec les ingénieurs de la Préfecture de police, ont une grande compétence en matière de coordination de travaux, plus que Benjamin Griveaux, c'est certain ».
« Une très grande méconnaissance de ce que fait le maire de Paris »
Parmi les milliers de travaux en cours à Paris, comme l’affirmait Anne Hidalgo en avril dernier, seulement 7 % d’entre eux relèvent en effet de la Ville. Ce n’est pas le cas par exemple des ravalements de façade d’immeubles privés, ou des multiples opérations menées sur les réseaux de gaz et d’électricité.Un argument rappelé par Emmanuel Grégoire, contre le projet de Benjamin Griveaux :Début juillet, on comptait 7 396 chantiers dans la capitale d’après la mairie de Paris – soit un chiffre en hausse de 1 300 travaux par rapport à avril. Les multiples chantiers, jugés crispants par certains habitants, représentent déjà l’un des principaux thèmes de campagne en vue des municipales de 2020.S'il s'imagine qu'il va avoir un avis personnel avec une plus-value sur les sujets de coordination de travaux, c'est qu'il a une très grande méconnaissance de ce que fait le maire de Paris, et une très haute opinion de lui-même