Mondial de l'auto 2016 : la réconciliation entre l'auto et les écolos ?

La maire de Paris, Anne Hidalgo, fait régulièrement connaître son point de vue sur la circulation dans la capitale. Une semaine après sa journée sans voiture, le Mondial de l'auto prend place à la Porte de Versailles, avec des propositions de plus en plus propres. 

A deux reprises en moins de 7 jours, les automobilistes ont les yeux rivés sur Paris. Dimanche dernier, la capitale passait en mode "sans voiture". Et ce week-end est marqué par le Mondial de l'automobile. Deux approches assez distinctes de la mobilité dans la capitale. Alors Slate se demandait si le Salon avait toujours sa place ici. Oui ! Car avec les modèles présentés, il a peut être la solution : la réconciliation entre l'auto et les écolos. 

Une politique anti-voiture 
Anne Hidalgo, maire de Paris, a littéralement fait des quatre roues ses ennemis. Dimanche dernier avait lieu la très médiatique journée sans voiture dans Paris, annoncée depuis plus d'un an. Pour l'occasion, 45% du territoire intra-muros été interdit aux véhicules. D'autres mesures visent à rendre la capitale plus piétonne :

  • piétonisation des voies sur berges 
  • une ancienne autoroute urbaine traversante vouée à être reconvertie en aire de flânerie et de loisir piétonne
  • l'interdiction de circuler à tous les véhicules diesel en 2020 
  • etc...
► Data culte : Paris et la voiture, une histoire d'amour contrariée 

Data culte : la voiture à ParisPour la maire, ces leviers contre la circulation en voiture dans la ville sont un moyen d'augmenter la qualité de vie. D'un point de vue sanitaire d'abord : à Paris, la pollution de l’air extérieur entraîne environ 2500 décès chaque année et retire plus de 2 ans d’espérance de vie à 30 ans, expliquent les spécialistes. Pour le confort ensuite, la capitale étant la première ville de France en terme d'embouteillages. 

Pourtant la tendance est à la marche à pied ! Selon cette étude réalisée par Forum Vies Mobiles, la voiture ne fait plus rêver les jeunes urbains. Selon le think tank, son usage a baissé de 14 % alors que l’utilisation des transports en commun a fait un bond de 39 %, entre 1993 et 2008. 

Un salon qui attire du monde, y compris des piétons 
Le Mondial de l'automobile reste un événement. Véhiculés ou non, les Parisiens et Franciliens s'y ruent. Plus d'un million de visiteurs sont attendus pour ces 15 jours. Et si l'on écoute les premières réactions, ce sont ces voitures "futuristes" que viennent admirer les passionnés de bolides. Mais plus que de l'automobile, ce Mondial devient celui de la mobilité.

Certains concessionnaires comme Ford, Volvo, Mazda ou McLaren désertent les lieux. Et ceux qui les remplacent ne sont pas forcément ceux auxquels on pouvait s'attendre : Blablacar, le leader du covoiturage, s'est invité pour la première fois à la partie. "L'idée pour nous, c'est d'être visible auprès de notre communauté, d'échanger avec nos membres et de convaincre les autres", explique Romain Fau, directeur France, Benelux, Espagne et Portugal de l'entreprise à l'Express

Une vitrine de l'innovation 
Cette année, encore plus que les éditions précédentes, les voitures "propres" sont mises à l'honneur. Les projecteurs sont tournés vers l'électrique. Les trois modèles à retenir : la Zoe, disposant maintenant d'une autonomie de 400km en laboratoire (environ 300km sur routes), la Citroën CXperience, une berline hybride, et la luxueuse et hybride Porsche Panamera avec sa consommation de 2,5L au 100km. 

► Voiture électrique VS voiture thermique, un reportage issu de l'émission Transportez-moi
Financièrement, qui gagne le match ? ©France 3 Paris Île-deFrance

Des nouveautés qui donnent envie aux automobilistes. La preuve, de plus en plus franchissent le pas : 25 000 voitures électriques se sont vendues en France en 2015, soit une progression de 5%. 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité