Noël en BD : Quelles Bandes Dessinées offrir pour les fêtes de fin d'année ?

Montreuil, Angoulême, Saint-Malo, nous avons épluché les sélections des grands festivals, des libraires et des médiathèques. Autant de pépites à faire découvrir à votre famille, vos amis - et à vous même ! Tour d'horizon de nos BD coup de coeur...

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Parmi toutes ces planches à foison, quelles sont les BD, romans graphiques ou séries à ne pas rater avant la trêve des confiseurs et qui feront plaisir à vos proches. Voici notre sélections de possibles cadeauxparmi les albums primés, encensés ou même oubliés. Tout d'abord le carré des dix afin de gouter à l'ivresse des bulles :

"Je crois qu'ils appellent cela un pizzly, un mélange entre un ours polaire et un grizzly. Là-haut, ça fond, alors les ours polaires descendent et ils rencontres nos ours bruns."

Jérémie Moreau, auteur Les Pizzlys (éd. Delcourt)

Les Pizzlys de Jérémie Moreau (éd. Delcourt)

Le résumé de l'éditeur : Sillonnant Paris jour et nuit au volant de sa BMW à crédit, Nathan enchaîne les courses Uber pour subvenir aux besoins de ses frères et soeurs. Faisant littéralement corps avec son GPS, Nathan plonge dans un vide assourdissant quand son portable tombe en panne. Suite à un accident, Annie, sa dernière cliente, lui propose de partir vivre en forêt avec Zoé et Etienne au fin fond de l'Alaska.

Pourquoi la lire : Vous aussi vous ressentez une fatigue du pouce ? Vous vous sentez vous étioler dans l'ultra-modernité ? Entrez alors dans le quotidien du personnage imaginé par Jérémie Moreau. Nathan est un jeune parisien qui conduit sa vie dans un brouillard permanent. La rencontre avec cette étrange cliente va lui ouvrir les portes d'un monde en prise avec l'urgence climatique. En route donc avec son très jeune frère et sa jeune soeur pour un dépaysement géographique et un autre mode de vie. Entre mythes anciens et remise en question de place de la technologie dans notre vie, Jérémie Moreau nous livre un récit fascinant. Au fur et à mesure que le héros perd sa boussole, nous gagnons avec lui de nouveaux repères, dans ce retour à la nature. Après Le Discours de la panthère ( prix Bologna Ragazzi 2021) et La saga de Grimr ( prix Fauve d'or 2018) Jérémie Moreau compose un nouvel album de toute beauté graphique, entre conte philosophique et fable écologique. Les pizzlys existent vraiment et cet album est donc l'occasion de faire leur connaissance !

NB : Les Pizzlys de Jérémie Moreau est retenu dans la sélection officielle du festival d'Angoulême 2023 et l'un des cinq finalistes grand prix de la critique ACBD

Pour découvrir les bonnes feuilles, c'est ici.

Furieuse de Geoffroy Monde et Mathieu Burniat (éd. Dargaud)

Le résumé de l'éditeur : Après Le Mystère du monde quantique et Sous Terre, Mathieu Burniat revient avec Furieuse, une pure fiction scénarisée par Geoffroy Monde (Poussière, Comment réussir et De rien).

Le roi Arthur, celui de la légende ? Un vieil ivrogne décrépit qui passe ses journées vautré sur son trône. Sa gloire désormais bien lointaine, il la doit à l'épée magique que Merlin lui a forgée pour terrasser les hordes de démons venues envahir le royaume de Pendragon. Devenue témoin de sa déchéance, l'arme enchantée s'ennuie ferme tandis que la princesse Ysabelle fulmine car son débris de père l'a promise en mariage à l'ignoble petit baron de Cumbre.

Toutes deux bien décidées à se trouver un meilleur destin, Ysa et l'épée s'allient pour fuir le château et partir à la recherche de Merlin et de Maxine, la grande soeur disparue.

Mais le vaste monde peut se montrer bien cruel pour une princesse qui n'a connu que la vie de palais. Et les intentions de l'épée sont peut-être moins nobles qu'il n'y paraît…

Pourquoi la lire : La légende du Roi Arthur est toujours aussi vivace et ne manque pas d'inspirer nos imaginaires. Dans cet album, c'est à sa fille de soulever à son tour Excalibur, l'épée enchantée. Furieuse, la princesse a toutes les raisons de l'être face à ce père devenu une épave imbibée d'alcool. Cette drôlesse poursuit sa quête à hauteur d'adolescente. Elle apprend à manier le féminisme en même temps que sa lame. Une réécriture des mythes médiévaux de la Table ronde qui saura enchanter tous les âges.

NB : Furieuse de Geoffroy Monde et Mathieu Burniat vient de décrocher la Pépite BD 2022 du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil - France Télévisions décernée par des jurys d'enfants et d'adolescentss. Cette relecture du conte arthurien, déployée dans un rythme effréné, l'a emporté de peu sur le roman graphique de David Sala, Le Poids des héros (Casterman)

Pour découvrir les bonnes feuilles, c'est ici.

Le poids des héros de David Sala (éd. Casterman)

Le résumé de l'éditeur : Dans Le Poids des héros, David Sala retrace sa trajectoire personnelle très tôt marquée par les figures tutélaires, mais non moins écrasantes, de ses grands-pères, héros de guerre et de la résistance. En convoquant son point de vue de petit garçon, il nous plonge dans une majestueuse et foisonnante exploration de l'enfance et de l'adolescence.

Le recours à l'imaginaire permet d'approcher les zones d'ombre et les failles à bonne distance, tout en recomposant un parcours d'apprentissage et de transmission universel pour le lecteur.

Sans oublier la saveur impérissable des courses en vélo, de la découverte des premiers morceaux de rap US, des premiers temps d’initiation artistique à l'école Emile Cohl, la grande école de dessin à Lyon.

Pourquoi la lire : Avec ce roman graphique autobiographique, David Sala renoue avec la BD de ses débuts. Ces dernières années, il a obtenu de grands succès avec les livres pour enfants comme La Colère de Banshee. Ses dessins sont éblouissants et pour cet album il fait appel à toute la gamme chromatique de son talent pour raconter le poids des héros de la famille sur les épaules du jeune garçon qu'il était. Une fois adulte, il a compris toute la force de vie de son grand-père maternel, Républicain espagnol et survivant du camp de Mauthausen. "Mon grand-père n'est pas mort avant Franco. C'était un homme brisé mais habité par une détermination implacable à tordre sa ligne de vie pour ne pas être enterré avant son bourreau." Le père de son père était quant à lui Résistant en France dans un réseau espagnol. Les figures tutélaires de ses deux aïeux irriguent ses souvenirs d'enfance des années 70, magnifiquement rendus avec les papiers peints à grosses fleurs et les mobiliers de couleur orange d'époque.

NB : Le poids des héros de David Sala vient d'obtenir le Prix Landerneau BD 2022 et le coup de coeur des bibliothèques de Paris 2022

Pour découvrir les bonnes feuilles, c'est ici.

Céleste de Chloé Cruchaudet (éd. Soleil)

Le résumé de l'éditeur : À l'occasion du centenaire de la mort de Marcel Proust, ce diptyque, signé Chloé Cruchaudet, repose sur une structure en miroir et s'intéresse au lien qui unit Céleste Albaret et l'écrivain de génie.

Grâce à de multiples sources, Chloé Cruchaudet tisse le portrait dévoué et passionné de Céleste Albaret, gouvernante et parfois secrétaire de Marcel Proust jusqu'à sa mort, en 1922. Elle révèle leur lien, l'écrivain sous toutes ses aspérités, l'atmosphère d'une époque et les dessous de la construction d'une fiction. Monde réel et monde fantomatique s'entremêlent.

Pourquoi la lire : Longtemps il n'a l'air que d'un cabri dans l'air du matin, et elle ne semble que perdue dans les rues crasseuses de Levallois. Mais quand Céleste, qui avoue ne savoir rien faire, est engagée pour tenir compagnie à celui qui vient tout juste de publier à compte d'auteur le premier tome de La Recherche du Temps perdu, l'univers autocentré du domicile parisien s'écarte subtilement de son axe. Cet air frais qui souffle à travers les cases sans fin, on le doit à la maitrise du récit et du dessin de Chloé Cruchaudet. Très remarquée pour ses albums précédents et trois fois primées pour le dernier Mauvais Genre, l'histoire de Paul devenu Suzanne pour éviter la mort après sa désertion du front, Chloé Cruchaudet renoue ici avec le roman historique et plonge dans le Paris des années folles pour raconter l'histoire intime de l'écrivain Marcel Proust, à travers le regard admiratif de Céleste Albaret. Un must de délicatesse...

Pour découvrir les bonnes feuilles, c'est ici.

Le Bébé des Buttes-Chaumont (t10) de Tardi (éd. Casterman)

Le résumé de l'éditeur : Grâce à Honoré Fia, son illustrateur de beau-frère, Adèle échappe au poison du Docteur Chou, qui transforme son prochain en bovin écervelé. Mais elle n’est pas tirée d’affaire pour autant, puisqu’un autre danger la guette : des clones explosifs qui lui ressemblent comme deux gouttes d’eau et se font sauter aux côtés de pontes du gouvernement pour lui faire porter le chapeau !

"N'attendez pas la suite, il n'y en aura pas !"

Jacques Tardi, auteur

Pourquoi la lire : Nous voilà prévenus, nous avons entre les mains le dixième et dernier des Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec. Et si cela ne suffit pas pour nous en convaincre, Tardi enfonce le clou et a tenu à l’écrire noir sur blanc à l’adresse des successeurs possiblement indélicats : « Gare aux faussaires qui seraient tenté(e)s d’y donner suite !!! » 

Commencées en 1976, les péripéties de Mademoiselle Blanc-Sec se déroulent à Paris, ou dans la proche banlieue parisienne comme la série Nestor Burma. Adèle, feuilletoniste de professon, a d'abord habité à Meudon puis à Paris dans le 14ème arrondissement, comme son créateur. Sa simple présence semble réveiller à chaque album des monstres venus de la Préhistoire, des sectes ayant traversé l'Histoire et, d'une manière générale, des personnages qui illustrent la bêtise humaine. Dans ce dernier album, c'est un festival de créatures délirantes jusqu'à la Vache-qui-rit elle-même. Une apothéose foutraque au ton débridé…

Pour découvrir les bonnes feuilles, c'est ici.

La Dernière Reine de Jean-Marc Rochette (éd. Casterman)

Le résumé de l'éditeur : Gueule cassée de 14, Édouard Roux trouve refuge dans l'atelier de la sculptrice animalière Jeanne Sauvage à Paris. Elle lui redonne un visage et l'introduit dans le milieu des artistes de Montmartre. En échange, Édouard lui fait découvrir la majesté du plateau du Vercors et l'histoire du dernier ours qu'il a vu tué quand il était enfant. Au cœur du Cirque d'Archiane, il lui dévoile la Dernière Reine et incite Jeanne à créer le chef d’œuvre qui la fera reconnaître.

Pourquoi la lire : Le dernier ours du Vercors a été abattu en 1898 et il a fini empaillé dans un musée. A partir de ce fait historique avéré, l’auteur Jean-Marc Rochette tire un formidable roman graphique. Il a été consacré livre de l’année 2022, fait très rare pour une BD, par « Lire Magazine littéraire ». Reconnu entre autres pour Le Transperceneige, Ailefroide et Le Loup, le dessinateur  Jean-Marc Rochette mérite ces honneurs, tant il mène le neuvième art vers les cimes. Souvenons-nous que ce montagnard vit entre Paris et l'Oisans, à proximité du massif des Ecrins, dans un hameau au fond d'un vallon sauvage qui se termine en cirque glaciaire. Un  choix qui fait écho aux deux héros du livre, Jeanne la sculptrice parisienne et Edouard la gueule cassée du Vercors. Une ode à l'amour - entre deux indociles magnifiques - et à la sensualité. Un livre profondément romantique qui tranche avec ses albums précédents. Jean-Marc Rochette explique : « Je ne sais pas pourquoi j'ai attendu si longtemps. Il m'a fallu le temps de trouver un personnage féminin fort."

NB : La Dernière Reine de Jean-Marc Rochette est la sélection officielle du festival d'Angoulême 2023 et l'un des cinq finalistes grand prix de la critique ACBD

Pour découvrir les bonnes feuilles, c'est ici.

Le Petit Frère de Jean-Louis Tripp (éd. Casterman)

Le résumé de l'éditeur : Un soir d'août 1976. Jean-Louis a 18 ans. C'est le temps des vacances en famille, des grandes chaleurs et de l’insouciance... Mais un événement brutal va tout interrompre : Gilles, le frère de Jean-Louis, est fauché par une voiture. Transporté à l'hôpital, le garçon succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Pour Jean-Louis, hanté par la culpabilité, un difficile parcours de deuil commence…

45 ans plus tard, l'auteur choisit de revenir sur cet épisode et de retraverser chaque moment du drame. Avec franchise et sensibilité, il sonde sa mémoire et celle de ses proches pour raconter les suites immédiates et plus lointaines de l'accident, luttant pour dessiner la perte tragique d'un petit frère de 11 ans qui continue d'exister dans l'histoire familiale...

Pourquoi la lire : "On ne meurt pas en pleine vacances d'été quand on a 11 ans" écrit Jean-Louis Tripp dans une bulle. 45 ans plus tard, le co-auteur de la série à succès Magasin Général choisit de revenir sur ce drame familial à travers le récit intime d'un deuil qui touche à l'universel par sa sincérité et son humanité. "À vrai dire, j'ai assez peu de souvenirs de ces vacances, avant cette journée-là", confiait Jean-Louis Tripp lors de la sortie de l'album. Avec pudeur, il exhume la douleur qui le traverse alors, et le poison de la culpabilité de ne pas avoir retenu Gilles, dont la main était dans la sienne au moment de l’accident. Ce sentiment que l’on garde bien au fond de soi lors du retour à Paris, avec les questions que l’on se pose, mais qu’on n’ose pas poser, les mots que l’on aimerait dire mais que l'on se révèle incapable de prononcer. Commence alors un long parcours pour lui et sa famille. "Parfois, on est sidéré de constater que la vie – on ne sait comment – a continué. On croyait ne jamais sortir de l'abîme, mais doucement, sans qu'on s'en rende compte, ça change", remarque le dessinateur, des années après le drame. Un album précieux, comme pour réparer l'irréparable.

NB : Le Petit Frère de Jean-Louis Tripp est le Coup de coeur des bibliothèques de Paris et un des cinq finalistes grand prix de la critique ACBD

Pour découvrir les bonnes feuilles, c'est ici.

Sermilik, là où naissent les glaces de Simon Hureau (éd. Dargaud)

Le résumé de l'éditeur : À 18 ans Max a décidé de quitter Marseille pour s'installer sur la côte Est du Groenland. Dans le village isolé de Tiniteqilaaq où il habite depuis trente ans, il a appris des Inuits leur mode de vie particulièrement rude, à l'aune d'une nature aussi magnifique qu'impitoyable. Un parcours quasi-initiatique, fait de moments intimes ou épiques, dont Max a confié le récit à Simon Hureau. L'auteur de L'Oasis nous propose ici la biographie d'un homme ordinaire qui a choisi de vivre son rêve dans l'un des endroits les plus inhospitaliers de la planète...

Pourquoi la lire : Tout commence sur la cote Est du Groenland. Max se retrouve seul, sans son traineau parti avec ses chiens qui ont pris la fuite. C'est le début du récit d'une grande aventure ou comment un minot marseillais devient chasseur arctique : Max Audibert surnommé « l’Inuit blanc » ! Dépaysement garanti donc avec ce western polaire. C’est cette vie hors norme – ce rêve accompli – que raconte Simon Hureau dans Sermilik. Le dessinateur s'est rendu sur place pour préparer cet album magnifique et cela se ressent profondément. Et il a choisi un mode narratif original : une peau d'ourse polaire raconte les aventures de son hôte Max au crâne d'un de ses congénères, un ours blanc qu'il vient tout juste de chasser. Tel un choeur antique, un trio de corbeaux et huit chiens de traineaux complètent le générique de récitants. Palpitant du début à la fin.

NB : Sermilik, là où naissent les glaces de Simon Hureau a reçu le Prix Quai des Bulles Saint-Malo 2022

Pour découvrir les bonnes feuilles, c'est ici.

1629, ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta de Xavier Dorison et Thimotée Montaigne (éd. Glénat)

Le résumé de l'éditeur : Seuls les désespérés prennent le risque de s’embarquer sur le Jakarta. À son bord, un équipage issu des bas-fonds d’Amsterdam et assez d’or et de diamants pour exciter les plus folles convoitises. Un baril de poudre sur un enfer flottant. Invitée improbable dans cette traversée vers le cauchemar, Lucrétia Hans devient la seule à pouvoir empêcher Jéronimus Cornélius, apothicaire hérétique et ruiné, d’allumer la mèche… Bon voyage.

Pourquoi la lire : Inspiré d’une histoire vraie, ce tome est le premier d’un diptyque consacré à l’une des pages les plus sanglantes de l’histoire maritime. La couverture incrustée donne un petit côté impression XIXe à la Hetzel. Et les dessins à l'intérieur, signés Thimothée Montaigne, sont tout autant soignés. Il réussit à représenter des personnages réalistes tout en transfigurant la réalité. Voici comment le scénariste Xavier Dorison (Le château des animaux) présente cet album. "Jakarta, c'est une histoire de superlatif : c'est le plus grand navire du XVIIème siècle, c'est proclament une des plus grandes histoires de mutinerie et une des histoires les plus effrayantes qu'il y ait eu dans l'histoire maritime. A son bord, le plus grand des trésors de l'époque." Vous voilà prévenus avant d'embarquer dans l'univers complètement fou de ce thriller maritime. Bon voyage ...

Pour découvrir les bonnes feuilles, c'est ici.

Merel de Clara Lodewick (éd. Dupuis)

Le résumé de l'éditeur : Merel, âgée d'une quarantaine d'années, est une femme libre vivant sans mari ni enfants. Partageant son quotidien entre l'élevage de canards, le club de football local et l'écriture, elle mène une vie d'harmonie et d'amitiés. Mais tout se dérègle lors d'une soirée au cours de laquelle elle fait une blague, source de rumeurs colportées sans complexes. L'ensemble de la communauté va dès lors se liguer contre elle, faisant de sa vie un enfer…

Clara Lodewick, jeune autrice bruxelloise, propose ici un premier album plein de maturité graphique et scénaristique, une peinture sociale de la ruralité flamande à la fois juste et rare. Son ton et son dessin en couleurs directes vous rendront ses personnages immédiatement proches !

Pourquoi le lire : Chose rare dans la bande dessinée franco belge, la représentation de la ruralité. L'histoire de Merel se déroule en effet dans un petit village de Flandre mais la toile de fond serait tout à fait transposable dans la campagne française. A partir d'une blague sans conséquence, la jeune autrice réussit à circonscrire toutes les répliques sismiques ce que cette micro fêlure va engendrer dans les relations entre villageois et villageoises. Entre bêtise et médisance, la rumeur enfle. Clara Lodewick nous captive avec cette étude de moeurs à la campagne et rend très attachant ce personnage qui paye cher son indépendance.

NB : Merel de Clara Lodewick est la sélection officielle du festival d'Angoulême 2023

Pour découvrir les bonnes feuilles, c'est ici.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information