Plusieurs cortèges se sont formés avant de converger vers Opéra pour une "Marche du siècle" jusqu'à République.
Au lendemain de la Grève mondiale pour le climat, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à la mi-journée sur la place de l'Opéra, bondée, d'où la "Marche du siècle" devait ensuite se rendre place de la République en fin d'après-midi. Beaucoup de jeunes étaient là, dans une ambiance bon enfant et sous le soleil. "On est plus chaud que le climat", pouvait-on lire sur des pancartes. Au total, entre 36.000 (police) et 107.000 (organisateurs) manifestants sont venus dénoncer "l'inaction" contre le changement climatique.
La journée avait commencé dans différents endroits de Paris, où plusieurs cortèges se sont formés avec des mots d'ordre distincts : pour la biodiversité, "l'urgence sociale et climatique", le transport "vert", mais aussi contre les "violences policières".
En parallèle du 18e samedi de mobilisation des Gilets jaunes, Cyril Dion, le militant écolo et réalisateur du documentaire à succès "Demain", a appelé à une "convergence avec les Gilets jaunes" lors d'une conférence de presse au départ d'un des cortèges de la marche pour le climat. Selon lui, "la cause de la destruction des écosystèmes se trouve dans ce modèle économique". Une convergence relayée également par le député insoumis François Ruffin.
"Climat : stop aux bla-bla, place aux actes", "Sans pétrole la fête est plus folle", "Fin du monde, fin de mois, mêmes coupables, même combat", "Macron t'es foutu, les pandas sont dans la rue", pouvait-on lire sur les banderoles et pancartes de ce cortège.
"On est là pour manifester contre l'inaction sur le changement climatique (...) et contre les multimilliardaires dans leur tour d'ivoire", a expliqué à l'AFP Pierre-Loup Meriaux, 18 ans, étudiant en école de théâtre. Un peu plus loin, Francine Portet, retraitée de 63 ans venue de Troyes, défilait en gilet jaune. Est-elle venue pour les questions environnementales ou sociales ? "Tout, du moment que c'est contre Macron !"