D’après une étude publiée par l'Economist Intelligence Unit (EIU), du magazine britannique The Economist, la capitale prend la première place des villes les plus chères du monde, ex-aequo avec Hong Kong et Singapour.
Vu le prix élevé des loyers et les montants parfois indécents à dépenser pour une simple place de cinéma ou une pinte de bière, rares sont ceux qui pourraient qualifier la capitale d’abordable. Pour autant, la ville est-elle bel et bien la plus chère du monde au quotidien ?
Selon la dernière étude de l'Economist Intelligence Unit, la division recherche du prestigieux magazine spécialisé The Economist, Paris fait même partie des trois villes les plus chères du globe en de début d’année 2019.
Des loisirs particulièrement chers dans la capitale
Le classement, publié tous les six mois, compare le coût de la vie entre 133 villes autour du monde, en créant un panier moyen pour les habitants de chacune – New York servant de référence. Sont ainsi comparés les prix de 160 biens et services, avec une liste allant des transports à la nourriture, en passant par les prix pratiqués par les coiffeurs.Et dans ce palmarès, Paris, en à peine deux ans, est passé de la septième à la première place, désormais à égalité avec Hong Kong et Singapour. Si le prix de l’alcool, des transports et du tabac restent des motifs (relatifs) de consolation pour les Parisiens selon l’étude, les loisirs sont en général très onéreux.
Une méthodologie à prendre en compte, des résultats à nuancer
Les résultats restent – comme chaque classement du genre, bien entendu – à nuancer dans leur construction. Appréciation du dollar, dépréciation de la livre… Il faut d’abord noter que les fluctuations monétaires jouent un rôle primordial sur l’évolution du palmarès. Londres, dans le contexte du Brexit, n’est par exemple même pas dans le top 10.Les biens et services sélectionnés correspondent, par ailleurs, plutôt à un mode de vie bourgeois, adapté aux cadres supérieurs. La liste vise par exemple les écoles privées, sans prendre en compte le principe de gratuité de l’éducation en France.
Mais ces choix méthodologiques restent logiques : la publication est plutôt destinée aux grandes entreprises, qui cherchent à recruter des expatriés.