A Paris, les gilets jaunes lancent leur « nuit jaune » sur le modèle de Nuit debout

C’est un nouveau type d’action innovant pour le mouvement : ce samedi 26 janvier, les gilets jaunes se sont donnés rendez-vous sur la place de la République, pour une « nuit jaune ».
 

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Comme chaque samedi depuis novembre, les rues de Paris ont servi une fois encore de terrain pour les manifestations des gilets jaunes. Dans la capitale, le ministère de l'Intérieur a compté 4 000 personnes, réunies dans la calme une grande partie de la journée ; hormis des tensions entre forces de l’ordre et protestataires survenues en fin d’après-midi, dans le quartier de Bastille.

Mais si les scènes de violences policières et d’échauffourées du côté des manifestants se répètent, la multitude de rassemblements, elle, marque, comparé aux précédentes semaines. Pour son « acte 11 », le mouvement s’est dispersé en cinq rassemblements, dont trois cortèges – au départ des Champs-Elysées, de la place de la Nation et de l'Hôtel de Ville d'Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne – se sont donnés rendez-vous à 17h à Bastille.

La place de la République, un « rond-point géant » ?

Et ce samedi, l’idée est, non pas de disperser en fin d’après-midi, mais bien de passer une « nuit jaune ». Relayé par Eric Drouet, ce nouveau type d’action représente un tournant chez les gilets jaunes. Une innovation pointée par le journaliste Vincent Glad, qui suit le mouvement sur les réseaux sociaux depuis les débuts. Place de la République, les organisateurs veulent transformer les lieux en « rond-point géant ». Forcément, le projet rappelle le mouvement Nuit debout, mené au printemps 2016 au même endroit contre la loi Travail de Myriam El Khomri sous le mandat de François Hollande.

D’autant que pour renouveler la contestation populaire initiée le 17 novembre dernier, l’événement appelle aussi à créer un lieu de débat. Le but est d’échanger entre gilets jaunes sur leurs revendications et, face au « grand débat national » mené par le gouvernement, recueillir toutes les idées dans un « cahier jaune ».

Des nuits jaunes « jusqu'à la fin du Grand Débat »

Thierry Paul Valette, organisateur de l’événement Facebook, et qui avait par ailleurs fait campagne avec Anne Hidalgo en 2017, met en avant l’aspect pacifiste : « Nous avons un président mercenaire à la tête de l'État ! Un président chef du CAC 40 et de facto complice des ultras riches ! Nous avons su montrer notre détermination à ne plus nous laisser faire. Notre capacité à sortir de l’affrontement violent avec les forces de l’ordre est réelle ».

L’organisateur annonce vouloir maintenir des « nuits jaunes » toutes les nuits, « au moins jusqu'à la fin du Grand Débat ». Mais dimanche, c’est du côté des soutiens à Emmanuel Macron qu’une manifestation se prépare : « une marche républicaine des libertés » pour faire entendre « la majorité silencieuse », lancée à l'appel des collectifs « STOP, maintenant ça suffit » et des « foulards rouges ».
 
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