A Paris, les syndicats de police appellent à une « marche de la colère » en octobre

L’idée est de faire pression sur l'exécutif : une vingtaine syndicats de police appellent à manifester mercredi 2 octobre dans la capitale. L'initiative se présente comme « historique ».

Gardiens de la paix, officiers, commissaires, syndicats représentatifs ou non, personnels administratifs et de police technique et scientifique… En tout, une vingtaine d’organisations policières ont appelé mardi à préparer une « marche de la colère », le mercredi 2 octobre prochain à Paris. L’initiative, présentée comme « historique », rassemble l'ensemble des syndicats policiers.

Les responsables syndicaux évoquent en effet une mobilisation jamais vue depuis 2001, une année où des manifestations intersyndicales avaient été organisées en réaction au meurtre de deux policiers au Plessis-Trévise, dans le Val-de-Marne, par un braqueur récidiviste. « Cette fois, le contexte est différent, juge David Le Bars, secrétaire général du syndicat national des commissaires de la police nationale (SCPN-Unsa, majoritaire). Il n'y a pas un fait divers déclencheur mais une vraie lame de fond. »

49 suicides dans la police depuis le 1er janvier

L’annonce de cette marche survient dans un contexte tendu, sur fond de vague de suicides. Pour Grégory Joron, secrétaire national d'Unité SGP-FO, la série de 49 morts dans la police depuis le début de l'année alimente un « malaise policier ».

Côté revendications, la liste des récriminations évoque une « amélioration de la qualité de vie au travail », une « véritable politique sociale pour les agents du ministère », une « réponse pénale, efficace et dissuasive », et une future loi de programmation « ambitieuse ». « Nous sommes à un tournant, estime le commissaire David Le Bars. Cette marche s'adresse à l'ensemble de la classe politique et d'abord à ceux qui sont aux manettes. »

« Un statut du policier » spécial pour les retraites ?

La défense des retraites est aussi au centre des préoccupations. Certaines préconisations du rapport Delevoye inquiètent en effet les syndicats : si le principe de droit au départ anticipé est maintenu (dès 52 ans dans la police), il ne le serait plus pour tous les policiers, selon la dangerosité de leurs missions. Le système de bonifications pourrait donc être touché. « On demande un statut du policier » à l'instar de celui des militaires pour les gendarmes, revendique d’ailleurs David Le Bars.

« Il est grand temps de lancer le premier avertissement en haut lieu, assume Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d'Alliance. On sait que ce genre de choses, ça va à un moment ou un autre dépasser le ministre. Donc, on vise la présidence. » Pour ce qui est de la marche début octobre, le rassemblement devrait consister à un trajet Bastille-République.
 
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