Périphérique à 50 km/heure : "une mesure de bien commun", selon David Belliard, adjoint à la mairie de Paris

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L'abaissement de la vitesse sur le périphérique parisien est une mesure "bénéfique" pour les riverains comme les automobilistes, a réaffirmé ce mercredi David Belliard, l'adjoint à la Voirie de la capitale. L'État et la mairie ont engagé depuis plusieurs semaines un bras de fer au sujet d'une nouvelle diminution de la vitesse sur cette voie.

"C'est une mesure de bien commun qui a un intérêt collectif", a martelé l'élu écologiste David Belliard, dix ans jour pour jour après la réduction, le 10 janvier 2014, de la vitesse de 80 km/heures à 70 km/heures sur l'anneau de 35 km qui ceint la capitale.

Depuis, les quelque 550.000 riverains de l'autoroute urbaine ont connu une "réduction des nuisances sonores, notamment la nuit : un peu plus d'un décibel en moins la nuit, et 0,5 décibel le jour", a fait valoir l'adjoint à la Transformation de l'espace public.

Selon lui, "il aurait fallu enlever 25% du trafic la nuit" pour arriver à un résultat "équivalent" sans abaissement de la vitesse. La précédente diminution de la vitesse a aussi permis "une baisse de 15%" des accidents "sur les premiers mois" qui ont suivi son introduction, a poursuivi David Belliard qui dit se baser sur une étude de l'époque de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie.

Autre évolution, "contre-intuitive", la "hausse de la vitesse moyenne" constatée depuis: de "32,6 km/h en 2013, elle est passée en 2014 à 38,4 en moyenne et aujourd'hui, un peu plus de 40 km/h", a affirmé David Belliard. "Diminuer la vitesse maximale, c'est limiter les à-coups, les effets d'accélération et de décélération, ce qui fluidifie le trafic", a-t-il relevé.

Passe d'armes

La mairie dirigée par Anne Hidalgo (PS) avait annoncé fin novembre sa volonté de limiter la vitesse sur le périphérique à 50 km/h après les Jeux olympiques (26 juillet-11 août), en plus de réserver l'une des voies au covoiturage. Mais le ministre des Transports, Clément Beaune, avait affirmé que l'Etat "ne validera(it) pas" cette mesure.

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, avait dénoncé une mesure "antisociale" et susceptible de générer davantage de bouchons et donc d'émissions de CO2. "Si le gain environnemental d'un passage de 130 à 110 km/h est démontré, celui de 90 à 70 est déjà très discutable tant en matière de pollution au NO2 qu'en matière de bruit", avaient aussi affirmé cinq élus parisiens de droite dans une tribune.

"Aucune des études publiées n'a jamais démontré l'intérêt d'un passage de 70 à 50km/h", ont-ils aussi fait valoir.

Lors de ses vœux, Anne Hidalgo a réaffirmé qu'elle "signerait l'arrêté réduisant la vitesse à 50 km/", après les JO. Si "le gouvernement s'oppose à une mesure de santé publique, il prendra ses responsabilités et fera un recours, et ensuite la justice tranchera", anticipe David Belliard.

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