Des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes françaises, dont Paris, à l'appel de la France Insoumise, des écologistes et d'associations féministes, étudiantes et environnementales. Ils entendent dénoncer le "gouvernement Macron-Barnier".
Si les chiffres précis ne sont pas encore disponibles, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis à Paris pour dénoncer le nouveau gouvernement bientôt formé par Michel Barnier et qui sera, a priori, très marqué à droite, plus de deux mois après des élections législatives remportées sans majorité absolue par la coalition de gauche.
Une soixantaine de manifestations ont été organisés en France, mais les appels ont été moins suivis en régions : ils étaient 2 200 à Marseille, selon la préfecture de police 400 à Bordeaux, quelque 200 à Angoulême et Nantes, une centaine à Strasbourg.
LFI avait pour ambition d'"augmenter la pression populaire" après la journée du 7 septembre, qui avait réuni dans toute la France entre 110 000 manifestants de gauche, selon les autorités, et 300 000, selon les organisateurs.
"On est en train de donner la France au RN pour les prochaines élections"
Outre LFI, dont la cheffe de file Mathilde Panot a défilé dans la capitale, les organisations à l'origine de cet appel sont des syndicats étudiants (Union étudiante et Union syndicale et lycéenne), des ONG écologistes (Greenpeace) et féministes (Planning familial, Collectif droits des femmes, Nous toutes) ou encore l'association altermondialiste Attac.
Les drapeaux visibles dans le cortège étaient en très large majorité ceux des formations politiques.
Très attendu à Marseille, Jean-Luc Mélenchon a été acclamé par des dizaines de jeunes sympathisants de La France Insoumise, venus grossir les rangs du cortège près de la gare Saint-Charles avant que le leader du mouvement ne réponde aux médias.
"J'ai l'impression qu'on est en train de donner la France au RN pour les prochaines élections", assène Fanny Przibilowski, 45 ans, venue manifester "parce que le système démocratique français est complètement bafoué".