Plusieurs véhicules ont brûlé, ce samedi 29 décembre, devant le siège du journal "Le Parisien", dans le 15e arrondissement de la capitale. Les causes, non déterminées jusqu'à ce dimanche, se révéleraient accidentelles.
Un incendie juste devant l’adresse d’un média, le soir d’une nouvelle journée de mobilisation des gilets jaunes : autant dire que les spéculations se sont multipliées, ce samedi soir, devant les images de nombreux véhicules en feu à proximité du journal Le Parisien.
Etant donné le contexte de vifs critiques envers le traitement médiatique des manifestations, et le « tour des médias » organisé par quelques centaines de protestataires au cours de la journée devant les locaux de BFM TV et France Télévisions, de nombreux journalistes, commentateurs et anonymes sur les réseaux sociaux ont en effet fait le lien – contrairement aux autorités – entre la colère des gilets jaunes et l’incendie. D’autant que plusieurs cortèges de gilets jaunes avaient défilé dans le quartier, dans la journée.Voilà ce que l’on sait de l’incendie, éteint avant 20h30 : selon un porte-parole des pompiers, le feu serait parti d'un véhicule avant de se propager à sept autres voitures et à une moto, sans toutefois que les immeubles alentours soient touchés.Plusieurs voitures complètement détruites par le feu devant @Le_Parisien. Intervention des pompiers en cours pic.twitter.com/FhVrjyJJBa
— Aubin Laratte (@laratteaubin) 29 décembre 2018
Anne Hidalgo tweete son soutien à la rédaction, avant de supprimer son message
Mais, toujours selon les pompiers, il était dans la soirée encore trop tôt pour dire si l’origine est accidentelle ou volontaire. Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a indiqué également dans la soirée qu’une enquête était en cours :Le feu est maîtrisé. Une enquête est en cours pour en determiner les causes. https://t.co/iGTljjPhYD
— Christophe Castaner (@CCastaner) 29 décembre 2018
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a tweeté dans un premier temps « son soutien aux rédactions des journaux Le Parisien et Les Echos et aux riverains », qualifiant l'incendie d'« inadmissible », avant de supprimer manifestement son message depuis - qui n'est plus visible ce dimanche sur sa page.
« Pas de certitude sur l'origine » de l’incendie
« L'enquête dira si c'est vraiment une coïncidence, après les insultes contre d'autres rédactions aujourd'hui, a tweeté par ailleurs Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien. Pendant ce temps des journalistes préparent le journal de demain. Merci aux messages de soutien. »Le directeur des rédactions du Parisien, Stéphane Albouy, a lui expliqué dans la soirée qu'il « n'y avait pas de certitude sur l'origine », appelant par ailleurs à ne pas « tirer de conclusions hâtives ».7 voitures incendiées devant le siège de @LesEchos @le_Parisien arisien, l’enquête dira si c’est vraiment une coïncidence, après les insultes contre d’autres rédactions aujourd’hui...Pendant ce temps des journalistes préparent le journal de demain. Merci aux messages de soutien. pic.twitter.com/3Gs0XGnd22
— Pierre Louette (@LouettePierre) 29 décembre 2018
La cause de l'incident se serait finalement révélée "accidentelle", selon les informations d'une source policière confiées à l'AFP.