Jeanne Lecuyer est musicothérapeute. Elle utilise les vibrations des bols tibétains et leur pouvoir apaisant dans les maisons de retraite ou à l'hôpital. Des moments de réconfort pour ceux qui assistent à ces massages sonores.
C'est à Émerainville (77), à l'EHPAD Agos Malnoue que nous rencontrons Jeanne Lecuyer. Flûtiste, cette musicothérapeute s'est depuis tournée vers un instrument venu de loin : le bol chantant aussi appelé bol tibétain. Un récipient pas comme les autres qu'elle utilise "pour leurs extraordinaires pouvoirs de vibration".
Jeanne propose des séances collectives et privées aux résidents. Ce jour-là, dans la chambre d'une nonagénaire, elle tambourine doucement sur ses bols, faisant passer les vibrations à travers le corps d'une résidente visiblement conquise : "Si j'avais connu plus tôt, ça m'aurait bien rendu service [...] j'en profite à fond !".
Un échange tout aussi important que la pratique pour Jeanne Lecuyer : "Ça fait partie du métier de musicothérapeute d'être en lien et d'écouter les gens mais moi je m'enrichis à chaque séance".
Vibrer au chevet des malades
Après l'EHPAD, direction l'hôpital de la Pitié Salpetrière dans le 13e arrondissement où Jeanne rend visite aux convalescents. "Je n'utilise que le côté vibratoire de la musique et pas du tout le côté cognitif où la mémoire intervient. Les bols tibétains sont faits de sept métaux différents pour que, justement, toutes ses fréquences soient extrêmement variées et qu'ils permettent, avec ce spectre, de mettre en vibration les cellules du corps".
Pour le docteur Pascal Leprince, chef du service cardiologie : "La musicothérapie peut être une aide supplémentaire au bien-être et notamment à la gestion du stress et des douleurs postopératoires. Il y a quelques études, notamment en ophtalmologie, qui montrent qu'il peut y avoir un bénéfice de la musicothérapie dans ce domaine-là".
Que ce soit en EHPAD ou à l'hôpital, tous les bénéficiaires sortent toujours heureux de leur rencontre avec Jeanne et ses bols tibétains.