Alors que les professionnels de la restauration s'inquiètent de la baisse du montant des pourboires donnés aux serveurs, quelles règles encadrent cet usage ? Faut-il forcément donner, et combien ? Ce qu'il faut savoir sur le pourboire...
Un usage , qui ne fait l'objet d'aucun cadre juridique. Le pourboire, c'est à votre bon coeur, et c'est ce qui en fait la spécificité. Il s'agit d'une "gratification délibérée d'un client pour exprimer sa reconnaissance" au serveur, explique Hervé Becam, vice-président de l'Union des métiers de l'hôtellerie et de la restauration (Umih). "Ça a toujours existé", précise-t-il.
# Pourboire ou service ?
Petite subtilité, le pourboire, geste spontané du client pour remercier le serveur pour la qualité de son travail, est certes un complément de revenu pour celui-ci, imposable et soumis aux cotisations sociales. Mais il ne doit pas être confondu avec le "service", qui était payé obligatoirement par le client en sus de l'addition, jusqu'à ce que le droit en décide autrement.Un arrêté de 1987 prévoit en effet que "dans les établissements où il est perçu un service, le prix affiché s'entend (...) taxes et service compris". Aujourd'hui, le service ne peut plus être facturé au client en plus de la carte. Mais l'usage du pourboire n'a pas pour autant disparu.
Selon les professionnels de la restauration, les pourboires tenderaient toutefois à disparaître. De 20 % du montant de l’addition il y a quelques années, ils ne représenteraient plus qu'à peine 3 % aujourd'hui. Il s'agirait pourtant d'un réflexe pour 96 % des Français, à en croire un sondage paru en juillet dernier.