Lors d'une manifestation dimanche soir devant le siège du parti Renaissance à Paris, Christophe Prudhomme, conseiller régional à la Région Île-de-France, a scandé avec d'autres le slogan "Louis XVI, on l'a décapité, Macron, on peut recommencer".
Une manifestation surprise a été organisée ce dimanche à l'initiative de La France insoumise devant le siège de Renaissance dans le 8e arrondissement à Paris à l'occasion des six ans d'Emmanuel Macron au pouvoir.
Le député LFI-Nupes de Seine-Saint-Denis, Thomas Portes, était présent et a publié des images sur son compte Twitter où on voit quelques manifestants scander des slogans contre le président de la République. Ils ont également jeté des faux billets devant le siège du parti de la majorité présidentielle.
"Pas de paix sociale jusqu’au retrait de la réforme des retraites !", écrit Thomas Portes sur Twitter. "Macron a annoncé 100 jours d’apaisement, il y aura 100 jours de mobilisation. Partout nous allons multiplier les actions pour faire tomber cette loi de la honte. Nous ne céderons pas. Ils tomberont", insiste-t-il.
Lors de cette manifestation, un autre élu, Christophe Prudhomme, conseiller régional à la Région Île-de-France, a scandé : "Louis XVI, on l'a décapité, Macron, on peut recommencer".
Vers une sanction ?
La présidente (LR) de la Région, Valérie Pécresse, a réagi ce lundi matin. "Je condamne fermement les propos du conseiller régional LFI d'Île-de-France Christophe Prudhomme." Et d'ajouter : "Cet appel à la violence et à la haine contre le président de la République est intolérable et déshonore son mandat de conseiller régional."
La majorité au Conseil régional, le groupe Île-de-France Rassemblée (droite et centre) veut "une sanction" contre Christophe Prudhomme. "À notre prochaine séance, je demanderai que notre assemblée puisse prendre une sanction à son égard", déclare ainsi son président, Vincent Jeanbrun. "En Île-de-France, nous combattons les violences et nous respectons TOUS les élus", assure le maire de l'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).
Manon Aubry, députée européenne LFI, a défendu Christophe Prudhomme sur franceinfo ce lundi : "Vous pouvez prendre n'importe quel slogan et dire que cela va trop loin". Cependant, à la question de savoir si elle aurait pu le scander, elle a répondu : "Moi, personnellement, pas forcément, mais ça ne me choque pas qu'il soit utilisé."
Source : avec agences