Le nombre de déplacements à vélo a fortement augmenté depuis la crise covid et la création des coronapistes. Dans le Val-de-Marne, une nouvelle étape vient d'être franchie avec la mise en place d'un rond-point à la hollandaise.
Sur ce rond-point, c'est chacun sa voie. Un anneau extérieur sécurisé par des terre-pleins pour le vélo, plus communément appelé "un carrefour à la hollandaise". Un aménagement que les cyclistes de la zone Créteil-Pompadour attendent depuis longtemps. Un chemin "confortable, agréable" et "plus sécurisé" selon les usagers.
Mais la vraie difficulté d'un rond-point hollandais c'est surtout de penser comme un Hollandais et de laisser la priorité aux vélos. "On n'est pas forcément habitués à avoir ce fonctionnement. [...] Les véhicules peuvent être arrêtés sur la piste cyclable et ça oblige les cyclistes à faire des cheminements différents", explique Anne Leboeuf, cheffe de service adjointe du service patrimoine du département du Val-de-Marne.
Un dispositif déployé dans toute la région
Le Département a dépensé plus d'1,5 million d'euros pour cet aménagement : "C'est nécessaire de ne pas avoir de fracture. Vous n'êtes pas encouragé à prendre votre vélo si, tout à coup, vous tombez dans une artère bouillonnante de voitures", fait remarquer Françoise Lecoufle, vice-présidente du département Val-de-Marne.
L'association locale Mieux se déplacer à bicyclette est ravie du projet mais souhaite surtout que toute la zone autour de ce point névralgique soit enfin adaptée : "Pompadour c'était vraiment le gros point noir du secteur, aujourd'hui il est résolu, c'est une très bonne chose. En revanche, les axes qui mènent au carrefour Pompadour sont inconfortables voire dangereux", note Aymeric Cotard, membre de l'association.
Souvent des adaptations des anciennes coronapistes établies durant la crise du covid 19, ces dispositifs se multiplient en Île-de-France, le dernier, en 2021, a été inauguré à Pantin.