Durant l’année 2022, cinq personnes sont décédées à la suite d’un refus d’obtempérer en Île-de-France. Quatre de ces décès ont eu lieu à Paris. L’autre, à Sevran en Seine-Saint-Denis.
Trois conducteurs et deux passagers ont perdu la vie suite à un refus d’obtempérer en Île-de-France l’année dernière. Au total, en France, on en comptabilise 13 lors des douze derniers mois.
Le 24 avril, un policier, armé d'un fusil d'assaut, tue près du Pont-Neuf un conducteur de 25 ans et son passager de 31 ans, qui auraient tenté de se soustraire à un contrôle. Le policier a été mis en examen notamment pour homicide volontaire concernant le conducteur.
Le 4 juin, dans le 18ème arrondissement, des fonctionnaires de police à VTT font feu à neuf reprises sur un véhicule soupçonné de refus d'obtempérer lors d'un contrôle, tuant une passagère de 21 ans. Le conducteur, 38 ans, est mis en examen. Une information judiciaire est ouverte.
Le 14 octobre, deux policiers font usage de leur arme dans le 12ème arrondissement, lorsque, selon eux, un véhicule qu'ils souhaitaient contrôler redémarre. Le conducteur, 32 ans, est mortellement blessé.
Un de ces drames est survenu à Sevran, en Seine-Saint-Denis le 27 mars dernier. Un policier a tué par balles un automobiliste de 33 ans lors d’un contrôle. Il est mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Hausse du nombre de tirs policiers
Depuis 5 ans, le nombre de tirs policiers lors d’un refus d’obtempérer est en hausse Des fonctoinnaires de police évoquent une "césure" survenue avec l'assassinat du policier Xavier Jugelé en avril 2017 sur les Champs-Elysées par un islamiste. 2017 marque d’ailleurs l’année lors de laquelle un pic de tirs a été enregistré.
En cause, entre autres, le passage d’une loi qui permet à la police de tirer sur les occupants d'un véhicule "susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d'autrui". La moyenne annuelle des tirs sur les véhicules en fuite a reflué pour se stabiliser autour de 156 tirs, mais reste nettement supérieure à celle de la période précédant la loi qui était d'environ 119 tirs.
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